Les indicateurs européens plombent l’euro

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1771 dollar vers 21h contre 1,1800 jeudi soir.

L’euro repartait à la baisse vendredi face au dollar, après la publication de données économiques défavorables concernant l’Allemagne et la France et alors que les regards des investisseurs sont tournés vers le G7 avant une nouvelle semaine chargée.

Vers 19H00 GMT (21H00 heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1771 dollar contre 1,1800 jeudi à 21H00 GMT.

La devise européenne baissait face à la monnaie nipponne à 128,86 yens, contre 129,43 yens jeudi soir.

Le dollar baissait face à la devise japonaise à 109,48 yens, contre 109,70 yens la veille.

L’euro a été surtout pénalisé vendredi par la publication de la production industrielle allemande en avril.

Si le chiffre de mars a été révisé à la hausse (+1,7% contre +1% précédemment), celui d’avril a reculé de 1,0% sur un mois alors que le consensus d’analystes Factset tablait sur une hausse de 0,25%.

Sur le même mois, l’excédent commercial allemand a reculé à 19,4 milliards d’euros.

Ces données semblent montrer «que l’économie ne va probablement pas rebondir fortement après le ralentissement du premier trimestre», a jugé Jack Allen, analyste pour Capital Economics.

La veille, les données avaient déjà fait état d’un plongeon des commandes passées à l’industrie allemande de 2,5% sur un mois en avril, après une contraction de 1,1% en mars.

Baisse de régime de l’industrie française

En France, la production industrielle a baissé de 0,5% en avril après avoir déjà reculé de 0,4% le mois précédent, plombée par de mauvais résultats dans le secteur de l’énergie.

De quoi interrompre la progression de la devise européenne qui s’était redressée dès mercredi après que le chef économiste de l’institution, Peter Praet, avait estimé que l’inflation en zone euro remontait suffisamment pour débattre la semaine prochaine de l’abandon de son vaste programme de rachats de dette, surnommé QE.

Malgré les nouvelles macroéconomiques défavorables, «la BCE pourrait préparer le marché à la fin du QE», un prélude à des hausses de taux d’intérêt, ont jugé les analystes de Morgan Stanley.

La BCE a acheté depuis mars 2015 pour plus de 2.400 milliards d’euros d’obligations sur le marché, afin de soutenir la croissance et les prix, et continue de le faire au rythme de 30 milliards d’euros par mois et ce au moins jusqu’à septembre prochain.

Un relèvement des taux rend l’euro plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

Du côté de la banque centrale américaine (Fed), une réunion est également au programme la semaine prochaine et une hausse de taux d’un quart de point est largement anticipée par les courtiers.

«Si le ton du communiqué (de la Fed à l’issue de la réunion) est confiant, les investisseurs devraient logiquement miser sur deux autres hausses de taux avant la fin de l’année, un facteur haussier pour le dollar», a commenté Omer Esiner de Commonwealth FX.

Sur le plan géopolitique, les investisseurs gardaient un oeil sur les relations entre les Etats-Unis et leurs alliés, alors que «l’aversion au risque augmente avec l’incertitude sur le G7», a souligné Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

Donald Trump est au Canada pour une confrontation avec ses alliés du G7, indignés par les nouveaux droits de douane américains.

«J’ai hâte de remettre à plat les accords commerciaux injustes avec les pays du G7», a-t-il tweeté vendredi.

Vers 19H00 GMT, l’once d’or valait 1.298,75 dollars, contre 1.297,17 dollars jeudi.

La monnaie chinoise a terminé à 6,4067 yuans pour un dollar à 15H30 GMT contre 6,3922 yuans jeudi.

Le bitcoin valait 7.646,45 dollars, contre 7.660,06 dollars jeudi, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

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