Les marchés européens surfent sur les résultats d’entreprises

AWP

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Paris (+1,36%) et Francfort (+0,98%) se distinguent par leur franche progression tandis que Londres (-0,02%) et Milan (-0,29%) sont moins résilients.

Les résultats d’entreprises ont suscité l’optimisme sur les marchés européens jeudi tandis que Wall Street jouait la prudence en dépit des performances solides de grands groupes dont Tesla, hésitant à prendre trop de risques avant les discours de banquiers centraux.

En Europe, Paris (+1,36%) et Francfort (+0,98%) se sont distingué par leur franche progression tandis que Londres (-0,02%) et Milan (-0,29%) ont été moins résilientes.

Après une ouverture en hausse notable, les indices américains rétrogradaient: le Dow Jones lâchait 0,09%, l’indice Nasdaq 0,72% et l’indice élargi S&P 500, 0,42% vers 16H45 GMT.

Sur le marché de la dette, les emprunts américains et européens se tendaient significativement en attendant les discours des dirigeants des trois banques centrales des États-Unis, de la zone euro et du Royaume-Uni, qui s’exprimeront lors d’une réunion du Fonds monétaire international.

«Pour l’heure, les investisseurs continuent de se concentrer sur l’action des banques centrales et sur la question de savoir si leurs efforts permettront de ramener l’inflation à un niveau plus acceptable», observe Craig Erlam, analyste à Oanda.

Depuis que la banque centrale américaine a préparé les investisseurs à une accélération de son resserrement monétaire pour lutter contre l’inflation, les rendements américains ont entrepris une remontée tonique jusqu’à s’approcher de la barre des 3% pour l’échéance à 10 ans et à 30 ans.

Vers 16H45 GMT, le bon du Trésor américain à 10 ans gonflait à 2,94% contre 2,84% la veille. Son pendant allemand, qui fait référence en Europe, passait à 0,94% contre 0,86% alors que plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE) semblent vouloir ouvrir la voie à des mesures de moins en moins accommodantes.

Une hausse des taux «en juillet est possible», a affirmé le vice-président de l’institution, Luis de Guindos, dans une interview à l’agence Bloomberg.

Les opérateurs de marché s’attendent désormais à trois relèvements du taux directeur de la Banque centrale européenne pour le faire repasser au-dessus de zéro d’ici la fin de l’année.

La BCE «se doit de répondre au choc d’inflation mais ne peut pas grand-chose au déséquilibre des marchés de l’énergie», estime Bruno Cavalier, chef économiste Oddo BHF.

Après être monté assez fortement dans la matinée, la monnaie européenne cédait 0,17% à 1,0834 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 1,15% à 41’911 dollars.

American Airlines optimiste pour les mois à venir

American Airlines a continué de perdre de l’argent au premier trimestre, avec un début d’année affecté par le variant Omicron du Covid-19, mais la demande pour les voyages est solide et, après des ventes record en mars, la compagnie s’attend à être bénéficiaire au deuxième trimestre.

Son action se dressait de plus de 4% vers 16H35 GMT.

Tesla à pleine vitesse

Tesla est parvenu à multiplier par sept son bénéfice net au premier trimestre, à 3,3 milliards de dollars, bien plus que les estimations des analystes.

Son action grimpait de près de 6% vers 16H35 GMT après s’être envolée de plus de 10% en début de séance américaine. Le patron de Tesla affirme désormais avoir l’argent nécessaire pour financer un rachat de Twitter et envisage de contourner le conseil d’administration si besoin, dans le cadre d’une offre publique d’achat hostile.

ABB prudent pour le deuxième trimestre

Le groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB a publié des commandes nettement supérieures aux prévisions au premier trimestre. Même s’il se montre prudent pour le deuxième trimestre compte tenu des confinements en Chine, où une de ses usines est à l’arrêt depuis trois semaines, son titre a conclu en hausse de 4,92%.

Le pétrole repart à la hausse

Les prix du pétrole reprenaient leur marche en avant, les préoccupations quant à l’effritement de la demande d’or noir laissant place à celle d’un resserrement de l’offre, entre guerre en Ukraine et fermeture de sites pétroliers en Libye.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 1,14% à 108,02 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait quant à lui 1,83% à 104,06 dollars.

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