Les marchés européens positifs en Europe après la BCE

AWP

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La Bourse de Paris a progressé de 0,72%, celle de Francfort de 0,62% et celle de Milan de 0,68%. Londres a clôturé en hausse de 0,47%. En Suisse, l’indice vedette SMI a avancé de 0,78%.

Les marchés européens ont clôturé en hausse jeudi après que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de prendre son temps avant d’agir contre l’inflation face aux incertitudes causées par la guerre en Ukraine, tandis que Wall Street était affairée à digérer une séance chargée.

La Bourse de Paris a progressé de 0,72%, celle de Francfort de 0,62% et celle de Milan de 0,68% alors que les investisseurs s’attendaient à ce que la BCE suive l’exemple d’autres grandes banques centrales engagées dans des relèvements de taux. Londres a clôturé en hausse de 0,47%. En Suisse, l’indice vedette SMI a gagné 0,78%. Ces marchés, tout comme Wall Street, seront fermés vendredi et lundi pour Pâques.

La Bourse de New York perdait du terrain: l’indice à forte coloration technologique Nasdaq reculait de 1,38%, plombé par la forte montée des rendements obligataires, le S&P 500 lâchait 0,62%. Le Dow Jones grapillait 0,08% en digérant une salve de résultats bancaires, tandis qu’Elon Musk, le patron de Tesla, a fait une offre d’achat sur Twitter et que la confiance des consommateurs aux Etats-Unis a rebondi de façon inattendue en avril.

La BCE a confirmé jeudi la normalisation en cours de sa politique anti-crise, mais sans se montrer plus explicite sur un premier relèvement de taux en dépit de l’inflation galopante, restant préoccupée par le risque de récession. Elle privilégie la flexibilité pour les mois à venir.

«La BCE est en train de gagner du temps. L’incertitude économique accrue causée par la guerre en Ukraine occulte les pressions inflationnistes croissantes en Europe», écrit Wolfgang Bauer, gérant de M&G Investments, qui évoque le «risque évident que la BCE prenne encore plus de retard, ce qui pourrait la contraindre à agir encore plus énergiquement dans le courant de l’année si l’inflation continue de régner en maître».

«il est compréhensible que [sa présidente] Mme Lagarde ait évité de s’engager sur la voie d’une normalisation de la politique monétaire au vu des vents contraires qui pèsent actuellement sur la demande des consommateurs et la confiance des entreprises en Europe», relève toutefois l’expert.

L’institution de Francfort est à présent la plus attentiste des grandes banques centrales, alors que la guerre en Ukraine a donné un brutal coup d’accélérateur aux prix avec des effets qui pourraient s’installer dans la durée.

La BCE «n’a manifestement pas tiré les leçons des autres banques centrales et pourrait être contrainte, à un moment ou à un autre, de modifier radicalement sa position», abonde Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans, qui s’étaient détendus la veille, remontaient à 2,80% contre 2,69%.

Musk veut s’emparer de Twitter

Le patron de Tesla Elon Musk, qui a récemment acquis 9,2% du capital de Twitter, a proposé de racheter l’intégralité de l’entreprise au prix unitaire de 54,20 dollars par action et de sortir l’entreprise de Wall Street. Le titre montait de 0,45% vers 16H00 GMT.

Petropavlovsk envisage de vendre ses mines en Russie

L’entreprise minière basée à Londres, mais spécialisée dans l’extraction d’or dans l’Extrême-Orient russe, a dévissé de 17,20% à 2,48 pence après avoir annoncé étudier la possibilité de se séparer de ses mines en Russie, en raison des conséquences des sanctions visant la banque Gazprombank.

L’euro a touché un plus bas depuis 2020 après la BCE

Sur le marché des changes, l’euro est repassé sous le seuil symbolique de 1,08 dollar pour la première fois depuis 2020, après la réunion de la BCE. Il s’échangeait à 1,0807 pour un dollar vers 16H00 GMT.

Le bitcoin reculait de 3,08% à 39.993 dollars. Le marasme des marchés l’avait fait plonger en séance lundi à un plus bas depuis un mois, à 39.235 dollars.

Les prix du pétrole reculaient légèrement, au lendemain de l’annonce de la hausse du niveau des stocks de brut américain, et après la publication d’un rapport de l’AIE rassurant sur l’approvisionnement du marché.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’effritait de 0,09% à 108,70 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai cédait 0,54% à 103,64 dollars.

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