Les marchés européens sereins avant l’inflation américaine

AWP

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Paris progresse de 0,60%, Francfort de 0,73%, Londres de 0,89% et Milan de 1,48%, soutenue par son secteur bancaire.

Les bourses mondiales progressent ou sont proches de l’équilibre lundi, au début d’une semaine où de nouveaux éléments sur l’inflation, boussole des marchés depuis plus de deux ans, sont attendus.

Paris a gagné 0,60%, Francfort 0,73%, Londres 0,89% et Milan 1,48%, soutenue par son secteur bancaire.

Aux Etats-Unis, après une ouverture en baisse, le Dow Jones prenait 0,29%, le S&P 500 0,07% et le Nasdaq s’effritait de 0,04% vers 16H50 GMT (17H50 HEC).

Plus tôt en Asie, les marchés avaient été portés par la perspective d’une rencontre au sommet entre les Etats-Unis et la Chine.

«La rencontre entre le président Biden et le président chinois Xi Jinping, attendue mercredi à San Francisco, pourrait donner lieu à de nouveaux vents favorables» sur les marchés actions, a commenté Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets.

Les investisseurs patientent avant l’indice des prix à la consommation (CPI) pour octobre aux Etats-Unis, publié mardi.

Il est attendu en petite baisse sur un an grâce au repli de l’énergie. Toutefois, «même si la dernière étape» pour ramener l’inflation vers l’objectif des 2% «devait être la plus difficile, le repli permettra à la banque centrale de se convaincre que, malgré la résistance remarquable de l’économie et du marché de l’emploi, un atterrissage en douceur», c’est-à-dire une baisse de l’inflation sans provoquer de récession, «est encore possible», estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à 10 ans atteignait 4,63%, contre 4,65% en clôture vendredi et le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,71% contre 2,72%.

Moody’s, la dernière des trois grandes agences de notation à maintenir un «triple A» sur le crédit des États-Unis, a abaissé vendredi la perspective de la note américaine, et a prévenu que, compte tenu de son déficit budgétaire grandissant, le pays aurait des difficultés «d’accessibilité à l’emprunt» sans changement de trajectoire.

Les banques italiennes en forte hausse

En Italie, la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, bondissait de 8,57% à Milan après une note des analystes de la Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation sur le titre à «acheter», considérant qu’elle était «sous valorisée» et «sur capitalisée».

Dans son sillage, Bper Banca a pris 7,13%, Banco BPM 4,60%, Unicredit 3,27%.

D’autres banques en Europe perçues comme plus fragiles en temps de crise s’appréciaient en Bourse. En Espagne, Banco de Sabadell a progressé de 4,55% et à Francfort Commerzbank a gagné 2,97%.

Grosses commandes pour les avionneurs

La compagnie aérienne de Dubaï, Emirates, a annoncé lundi une commande de 95 avions auprès du constructeur américain Boeing pour un montant de 52 milliards de dollars, lors du salon de l’aéronautique de l’émirat du Golfe. L’avionneur américain montait de 4,53%.

Autre titre du secteur aéronautique, Spirit AeroSystems, fournisseur de Boeing qui a été récemment secoué en Bourse, gagnait 2,70%.

De son côté, Airbus (+1,37%) est «en discussion» avec la compagnie turque Turkish Airlines (TA) pour l’acquisition de 355 appareils, dont 240 ferme.

Plus bas de l’année pour le yen

Le yen était stable à 151,51 yens pour un dollar vers 16H45 GMT (17H45 HEC), après avoir touché son plus bas de l’année durant la séance. Toujours contrariée par la politique monétaire accommodante de sa banque centrale, la devise nippone se dirige vers 151,95 yens, un niveau atteint en octobre 2022 et qui constituait alors une première depuis juillet 1990.

Les prix du pétrole, en nette décrue depuis trois semaines, se reprenaient un peu: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 1,24% à 82,44 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, prenait 1,23% à 78,12 dollars.

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