Les marchés européens fêtent les déclarations du président de la Fed

AWP

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A la clôture, Paris affiche une hausse de 1,85%, Francfort de 1,48%, Londres de 1,42%, Milan de 1,77% et Madrid de 1,96%. A Zurich, le SMI monte de 0,84%.

Les bourses avancent nettement jeudi et les taux d’intérêt obligataires affichent de forts replis, les investisseurs estimant qu’il n’y aura pas de nouvelle hausse des taux de la part de la banque centrale américaine.

Plusieurs bourses européennes ont grimpé jusqu’à +2% en séance. A la clôture, Paris affiche un gain de 1,85%, Francfort de 1,48%, Londres de 1,42%, Milan de 1,77% et Madrid de 1,96%. A Zurich, le SMI a gagné 0,84%.

Vers 16H50 GMT à Wall Street, le Dow Jones prenait 1,30%, le S&P 500 1,59% et le Nasdaq 1,47%.

Les indices actions profitent de la plus forte chute des rendements obligataires américains depuis mars mercredi, et qui se poursuit jeudi: l’emprunt à 10 ans est passé de 4,93% mardi en clôture à 4,68% vers 16H50 GMT.

En Europe, le taux allemand, qui fait référence, passe de 2,80% à la clôture mardi à 2,70%.

Mercredi, la Réserve fédérale a de nouveau maintenu ses taux d’intérêt stables entre 5,25% et 5,50%, à l’unanimité.

L’intervention du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a été perçue comme accommodante par les marchés, qui tentent de savoir si les taux vont encore augmenter et jusqu’à quand ils vont rester élevés.

«Plus Powell parlait hier, plus le marché entendait ses paroles selon lesquelles la Fed pourrait avoir terminé son cycle de hausse des taux. Il ne l’a tout pas dit tel quel, mais cela n’a pas d’importance lorsque le sentiment des investisseurs est au plus bas», commente Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

Au rang des indicateurs, et avant les chiffres officiels de l’emploi américain attendus vendredi, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont un peu accéléré à 217.000.

Ces chiffres «au-dessus des prévisions», selon Sasha Hedelin, gérante de portefeuille d’Amplegest, ont apporté une touche supplémentaire d’optimisme car un marché de l’emploi moins tendu est de nature à «réconforter le marché qui avait besoin de bonnes nouvelles sur le front de l’inflation».

En Europe, la Banque d’Angleterre (BoE) a de nouveau laissé son taux directeur inchangé à 5,25% jeudi, et a retardé ses objectifs de retour de l’inflation à 2% à la fin 2025.

Le taux d’intérêt de la dette du Royaume-Uni à dix ans baissait de 13 points de base à 4,37 contre 4,50% à la clôture de mercredi. Et la livre sterling reculait de 0,17% à 1,1476 euro pour une livre.

«Il devient de plus en plus clair que la Banque d’Angleterre n’a plus l’intention de relever ses taux et que la prochaine étape sera probablement une baisse des taux, même si personne ne sait quand cela se produira», commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Du côté des entreprises, les publications de résultats se poursuivent, avec notamment les comptes du géant technologique Apple attendus jeudi après la clôture des marchés américains.

Fournée de résultats réussie

Plusieurs entreprises ayant publié leurs résultats étaient nettement saluées par les investisseurs: le numéro un mondial du travail temporaire Adecco a bondit de 13,88%, le fabricant d’équipements de salle de bain Geberit de 9,47%, la compagnie aérienne Lufthansa de 7,08% et le groupe de téléphonie britannique BT de 5,72%.

Du côté des géants boursiers, le laboratoire danois Novo Nordisk, première capitalisation européenne, a présenté des résultats en forte hausse, portés par le succès de ses traitements antidiabétique et anti-obésité, Ozempic et Wegovy. Son action est montée de 3,17%, amenant son gain sur l’année à plus 50%.

A New York, le géant américain du café Starbucks s’envolait de 10,49% après avoir publié des ventes trimestrielles en hausse de 8%.

Le site de mode Zalando a pour sa part chuté de 6,29% à Francfort après avoir ajusté ses objectifs annuels, confronté à une demande toujours faible en raison d’une inflation élevée.

Le pétrole en hausse

Les prix du pétrole remontaient vers 16H45 GMT. Le maintien des taux directeurs de la Fed est de nature à favoriser la demande de pétrole brut des Etats-Unis.

Le cours du baril de Brent de mer du Nord gagnait 1,99% à 86,32 dollars et celui du WTI américain prenait 2,14% à 82,21 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro se renforçait de 0,43% à 1,0615 dollar pour un euro.

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