Les marchés européens à contre-courant des américains

AWP

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Paris abandonne 0,96%, alors que Londres recule nettement (-1,28%). Francfort, qui subit une baisse plus légère (-0,77%), est la seule place européenne à conserver une progression sur l’ensemble de la semaine (+0,30%). Zurich lâche 0,84%.

Les marchés mondiaux évoluent en ordre dispersé vendredi, refroidis par la remontée des taux obligataires, bien que les principaux indices américains tentent un rebond.

A la clôture européenne, la Bourse de Paris a lâché 0,96%, alors que Londres a nettement reculé (-1,28%). Francfort, qui a connu une baisse plus légère (-0,77%), est la seule place européenne à conserver une progression sur l’ensemble de la semaine (+0,30%). En Suisse, l’indice vedette SMI a abandonné à 0,84%.

De son côté, la Bourse de New York a démarré la dernière séance de la semaine sur un léger rebond: l’indice Dow Jones avançait de 0,46%, le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 1,24% et le S&P 500 de 0,79%, vers 17h00 GMT.

«Il est possible que Wall Street ait déjà un peu digéré le discours de Jerome Powell», analyse Lucas Excoffier, chargé du courtage continental à Oddo BHF, en référence à la prise de parole, jeudi, du président de la Banque centrale américaine (Fed) qui a jeté un froid sur les marchés américains.

«Nous n’hésiterons pas» à relever encore les taux directeurs «si nécessaire» face à la forte inflation, a averti M. Powell.

Dernier indicateur de la semaine, l’indice de confiance des consommateurs américains, publié à 15H00 GMT par l’Université du Michigan, est décevant, à 60,4 contre les 63,7 prévus.

Mais désormais, les investisseurs américains ont le regard tourné vers la semaine prochaine, et notamment la publication de des indices de prix à la consommation, prévue mardi 14 novembre, comme le souligne Lucas Excoffier.

De son côté, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a prévenu vendredi que la baisse des taux n’était «pas quelque chose qui se passerait dans les prochains trimestres».

Principal indicateur du jour en Europe, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a enregistré une croissance nulle au troisième trimestre, après une progression de 0,2% au trimestre précédent.

Dans le sillage de cette annonce, qui ne présage pas de futures hausses de taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre, la livre se rétractait légèrement à 1,2202 dollar. L’euro s’établissait à 1,0672 dollar, en hausse de 0,04%.

Le taux d’intérêt de l’emprunt américain à 10 ans atteignait 4,62% vers 17H00 GMT, contre 4,63% à la clôture la veille. Le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,72%, contre 2,64% jeudi.

Richemont en chute

Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, chutait de 4,98%, après avoir publié une croissance ralentie au premier semestre, confirmant la tendance pour tout le secteur du luxe.

En Bourse, le secteur tout entier reculait en Europe, de Swatch Group (-4,92%) à LVMH (-3,82%) en passant par Burberry (-2,44%) et Moncler (-3,10%).

Diageo boit la tasse

Le géant britannique des boissons Diageo plongeait de 12,17% à Londres après avoir averti que ses perspectives étaient moins bonnes qu’initialement annoncé pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

A Paris, Pernod Ricard (-5,31%) et Remy Cointreau (-3,84%) étaient aussi pénalisés.

Le concurrent de Uber en forme

Le loueur de voitures avec chauffeur Lyft rebondissait de presque 5% après avoir été sanctionné la veille malgré l’annonce de résultats meilleurs que prévu. Les investisseurs s’étaient focalisés sur la comparaison avec le rival Uber.

Le pétrole remonte

Les prix du pétrole montent légèrement vendredi, continuant le rebond amorcé la veille, portés par les commentaires de l’Arabie saoudite, dont le marché anticipe une nouvelle prolongation des baisses de production. Sur la semaine toutefois, les cours restent en forte baisse de plus de 5%.

La baril de Brent valait 81,59 dollars (+1,97%) et celui de WTI américain 77,3 dollars (+2,04%) vers 17H00 GMT.

Le bitcoin montait de 2,35% à 37.399 dollars, au plus haut depuis mai 2022.

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