Les marchés européens ravis du ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis

AWP

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Paris prend 1,39%, Francfort 1,76%, Milan 1,45%, Madrid 1,69% et Londres 0,20%. A Zurich, le SMI progresse de 1,18%.

Les marchés européens ont clôturé en nette hausse mardi, soutenue par la détente marquée des taux obligataires entraînée par un ralentissement un peu plus fort que prévu de l’inflation américaine, les investisseurs y voyant une bonne nouvelle pour les prochaines décisions des banques centrales.

Paris a gagné 1,39%, Francfort 1,76%, Milan 1,45%, Madrid 1,69% et Londres 0,20%. A Zurich, le SMI a pris 1,18%.

Aux Etats-Unis, Wall Street a ouvert en nette hausse et vers 17H05 GMT, le Dow Jones gagnait 1,45%, le Nasdaq 2,05% et le S&P 500 1,82%.

La publication des données sur l’inflation américaine «était le rendez-vous de la semaine et les chiffres ont agréablement surpris», commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés d’IG France.

L’inflation a ralenti en octobre aux Etats-Unis, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l’essence à la pompe, selon l’indice CPI publié par le département du Travail.

De plus, l’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, est au plus bas depuis plus de deux ans, à 4,0% sur un an.

«L’inflation sous-jacente est la plus surveillée par la Fed et c’est ce chiffre-là qu’elle veut ramener à 2%», poursuit Alexandre Baradez, soulignant «qu’il y a encore du chemin à parcourir» avant d’atteindre l’objectif cible. Or, «la réaction sur le marché obligataire est très puissante», décrit l’analyste, en Europe et aux Etats-Unis.

Le taux d’intérêt de l’emprunt de l’Etat américain à échéance 10 ans retombait à 4,44%, contre 4,64% lundi, celui de la France passait à 3,15%, contre 3,29% la veille et l’allemand à même échéance évoluait à 2,59% contre 2,71%.

Les marchés prévoient que la Banque centrale américaine (Fed) maintienne pour la troisième fois consécutive son taux directeur dans la même fourchette à l’issue de sa prochaine réunion, en décembre.

Pour contenir la hausse des prix, la Fed a relevé ses taux d’intérêt à 11 reprises depuis mars 2022, les portant à leur plus haut niveau depuis 22 ans, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%.

Le dollar chute, le pétrole en profite

Vers 16H55 GMT, le dollar reculait face à la devise britannique, qui bondissait de 1,69% à 1,2486 dollar, et face à l’euro, qui grimpait de 1,54% à 1,0863 dollar.

Les prix du pétrole prolongeaient leur rebond mardi, bénéficiant «d’une inflation américaine plus faible que prévu et d’un dollar affaibli», indiquaient les analystes de DNB.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier grimpait de 0,82% à 83,20 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, gagnait 0,79% à 78,88 dollars.

La revanche de l’immobilier

Le secteur immobilier, celui qui a le plus souffert de la montée des taux d’intérêt depuis dix-huit mois, profitait de l’environnement de marché de la séance pour prendre une bouffée d’air frais.

A Paris, le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a terminé en hausse de 7,24%, Icade de 7,38%, Covivio de 6,84%, Mercialys a gagné 5,05%, Gecina 4,60% et Nexity 4,93%.

A Francfort, Vonovia a grimpé de 8,25% et Deutsche Wohnen de 5,09%.

Vodaphone dans un tunnel

Le groupe britannique de téléphonie Vodafone, en pleine restructuration, est tombé dans le rouge lors de son premier semestre décalé, invoquant notamment un effet de comparaison défavorable après des cessions un an plus tôt, et a vu son titre baisser de 5,54%.

Glencore en hausse

Le groupe canadien Teck Resources a annoncé un accord avec le géant zougois du négoce des matières premières Glencore pour lui vendre une participation majoritaire dans ses activités dans le charbon. La transaction représente 6,93 milliards de dollars. L’action de Glencore, côté à Londres, a pris 4,54%.

Home Depot fait mieux que prévu

La chaîne américaine de bricolage Home Depot a réalisé un troisième trimestre meilleur que le consensus mais en repli sur un an du fait d’une fréquentation moindre de ses magasins. Le groupe a aussi affiné ses perspectives sur l’année, abaissant sa prévision de chiffre d’affaires mais restant en ligne sur ses marges et son bénéfice. A New York, son action gagnait 6,89%.

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