Les marchés européens reculent face à la remontée des prix du pétrole

AWP

2 minutes de lecture

A l’issue de séances hésitantes, Francfort cède 0,25%, Londres 0,43%, Milan 0,31% et Paris clôture quasiment stable (-0,3%). A Zurich, le SMI abandonne 0,65%.

Les bourses mondiales sont en baisse mercredi, peu aidées par la remontée des prix du pétrole qui ravive des craintes sur l’inflation dans un contexte de taux d’intérêt élevés.

A Wall Street, vers 16H25 GMT, le S&P 500 reculait de 0,42%, le Nasdaq de 0,35% et le Dow Jones lâchait 0,54%.

En Europe, à l’issue de séances hésitantes, Francfort a cédé 0,25%, Londres 0,43%, Milan 0,31% et Paris a clôturé quasiment stable (-0,3%). A Zurich, le SMI a cédé 0,65%.

«Ces derniers jours, on a eu des séances qui se ressemblaient un peu en Europe et aux Etats-Unis, la nervosité étant globalement au même degré, l’élément déclencheur ayant été la Fed la semaine dernière et le pétrole qui grimpe aujourd’hui», résume Alexandre Baradez, analyste pour IG France.

Les deux références mondiales de pétrole évoluaient en effet à des niveaux élevés mercredi, portées par la contraction des stocks américains de pétrole brut la semaine dernière et dans des proportions plus importantes qu’attendu, selon des chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Vers 16H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait encore 3,10% à 96,88 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance gagnait 3,89% à 93,91 dollars.

«Le rebond des prix de l’énergie fait craindre que cela entretienne un contexte de prix élevés, et donc l’inflation», commente Alexandre Baradez, alors que les taux élevés des banques centrales resteront hauts plus longtemps qu’espéré par les marchés.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans a atteint 4,56% mercredi, une première depuis près de 16 ans et celui à 30 ans s’est hissé à 4,69%, un pic depuis plus de 11 ans.

Les taux d’intérêt des dettes française et allemande à 10 ans ont aussi atteint de nouveaux records depuis plus de dix ans.

Par ailleurs, «la suite des négociations autour d’un éventuel shutdown aux Etats-Unis est actuellement intéressante. Les conséquences pourraient être une dégradation potentielle des bons du Trésor américain», commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Aux Etats-Unis, une situation de «shutdown» signifie la suspension soudaine de tous les financements des services fédéraux si aucun accord budgétaire n’est trouvé au Congrès.

Le Sénat américain a rédigé mardi une proposition de budget à court terme de dernière minute, même s’il y a peu de chances qu’elle soit approuvée par la Chambre des représentants.

Les valeurs pétrolières en hausse

Le nouveau coup de rein des cours de l’or noir se répercutait sur les valeurs pétrolières.

A Wall Street, ExxonMobil gagnait 1,93%, Chevron 1,51% et ConocoPhillips 3,09%. En Europe, à Paris, TotalEnergies a gagné 1,65%; à Londres, BP a avancé de 1,43% et Shell de 1,15%; à Milan, Eni a pris 1,28%.

Pfizer, partenaire de Boston Ginkgo Bioworks

La biotech de Boston, Ginkgo Bioworks, gagnait 3,76% grâce à l’annonce d’un partenariat avec le laboratoire Pfizer (-1,13%) portant sur le développement de traitements basés sur la technologie dite de l’ARN messager.

BMPS sur le marché

L’agence d’informations financières Bloomberg rapporte, selon des sources proches du dossier, que l’Etat italien envisagerait de vendre 15% du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena. Une fusion avec un autre établissement bancaire italien serait aussi sur la table, afin de contrer le duopole d’Intesa Sanpaolo et d’UniCredit.

A Milan, BMPS a reculé de 6,60%, BPER de 2,22%, Banco BPM de 1,64%. Intesa Sanpaolo et UniCredit sont restées plutôt stables.

Le gaz en baisse, tout comme l’euro

Dans le domaine énergétique, le TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne pour le gaz naturel, baissait de 2,54% à 39,29 euros le mégawattheure (MWh).

Sur le marché des changes, l’euro reculait encore de 0,63% par rapport au dollar, qui évolue à ses plus hauts niveaux depuis mars vis à vis de la monnaie unique européenne, à 1,0505 dollar pour un euro.

Le bitcoin montait de 0,50% à 26.278 dollars.

A lire aussi...