Les marchés européens terminent une semaine marquée par la Fed

AWP

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Après une ouverture en nette baisse, Francfort (-0,09%) et Londres (+0,07%) ont rattrapé leurs pertes quand Paris les a seulement limitées (-0,40%).

Les bourses européennes ont clôturé en ordre dispersé vendredi et Wall Street était en hausse, toutes les places marquant un recul hebdomadaire, entraînées par la position offensive de la Réserve fédérale qui a indiqué mercredi soir que les taux resteraient élevés pour une longue période.

La Bourse de New York évoluait en hausse, après deux séances passées à digérer la communication de la banque centrale américaine (Fed). Vers 16H05 GMT, le Nasdaq progressait de 0,67%, le Dow Jones grappillait 0,04% et le S&P 500 s’octroyait 0,33%. Sur la semaine, les trois indices reculaient nettement, lâchant entre 1,53% et 2,87% à ce stade de la séance.

En Europe, après une ouverture en nette baisse, Francfort (-0,09%) et Londres (+0,07%) ont rattrapé leurs pertes quand Paris les a seulement limitées (-0,40%). Sur la semaine, la Bourse de Paris a lâché 2,63%, Francfort 2,12% et Londres 0,36%. A Zurich, le SMI a cédé 0,63%.

«Le rendez-vous de la semaine a été la banque centrale américaine», mercredi soir et «c’est ce qui domine encore les marchés aujourd’hui», commente Andrea Tueni, analyste marchés de Saxo Bank.

Le comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, a annoncé maintenir ses taux à leur niveau actuel, dans la fourchette de 5,25-5,50%, mais anticipe cependant une hausse supplémentaire d’ici la fin de l’année, et des taux légèrement supérieurs à 5,0% en 2024, un niveau plus élevé que prévu.

Cette position de la Fed plus sévère qu’anticipé par les marchés «a fait réagir les rendements obligataires: lorsque la politique monétaire est peu accommodante, cela fait baisser les prix des obligations, ce qui a pour effet de faire monter les rendements», explique Andrea Tueni.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, le plus représentatif des anticipations de la situation politique, s’est envolé à 5,19% jeudi, au plus haut depuis 17 ans; quant à son équivalent à 10 ans, il est allé jusqu’à 4,49%, une première depuis novembre 2007. Vers 16H00 GMT, ils évoluaient respectivement à 5,10% et à 4,44%.

Or, cette hausse des taux d’intérêt «freine l’appétit des investisseurs pour les actions. Les marchés boursiers, qui envisagent un horizon de trois à six mois, imaginaient déjà une baisse des taux avant cette dernière réunion de la Fed, ce changement de ton leur coupe l’herbe sous le pied», note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Microsoft lorgne sur Activision

L’autorité britannique de la concurrence, la CMA, a annoncé vendredi qu’elle donnait un feu vert provisoire au nouvel accord de rachat par le géant américain Microsoft (+-0,40% à Wall Street) d’Activision Blizzard (+1,79%), éditeur du jeu vidéo «Call of Duty».

Ford en hausse

Le président du puissant syndicat automobile américain United Auto Workers (UAW) a annoncé vendredi l’extension de la grève chez les constructeurs General Motors (-0,10%) et Stellantis (+0,71%) faute d’avancée dans les négociations, tandis que de «réels progrès» ont été effectués avec Ford (+2,52%).

Shawn Fain a précisé que les 38 centres de distribution de pièces détachées de GM et de Stellantis aux Etats-Unis étaient appelés à arrêter le travail dès midi (16H00 GMT) vendredi. Il a également invité le président Joe Biden à se joindre à un piquet de grève.

Pendragon tout feu tout flammes

La chaîne britannique de concessions automobiles Pendragon a gagné plus de 11% vendredi en fin de séance, après une offre de reprise à 447 millions de livres venue concurrencer vendredi après-midi un projet de rachat partiel de l’américain Lithia dévoilé en début de semaine.

Le pétrole progresse

Les prix du pétrole progressaient vers 16H00 GMT, portés par l’annonce de restrictions des exportations russes d’essence et de gazole, malgré la perspective de futures hausses des taux d’intérêt américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,30% à 93,58 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, avançait de 0,57% à 90,14 dollars.

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