Les bourses mondiales progressent légèrement mercredi, soulagées par une baisse des taux sur le marché obligataire et avant les annonces très attendues de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur sa politique monétaire à venir.

Wall Street a ouvert en légère hausse: le Dow Jones prenait 0,56%, le S&P 500 0,20% mais le Nasdaq cédait 0,10% vers 15H55 GMT.

Mais pour les indices à New York, la séance est susceptible de connaître de nombreux rebondissements, avec la fin de la réunion de la Fed.

«Tout va dépendre, bien sûr, de ce que la Fed dit. Pas de ce qu’elle fait mais de ce qu’elle dit», a prévenu Peter Cardillo, de Spartan Capital, au sujet de la communication de l’institution, attendue à 18H00 GMT, puis de la conférence de presse de son président Jerome Powell.

Si un maintien des taux directeurs est considéré comme acté par le marché, la Fed devrait toutefois «éviter de laisser entendre qu’elle en a fini avec les hausses», la situation sur le front de l’inflation restant incertaine, estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.

En Europe, les indices ont nettement progressé: Paris a pris 0,67%, Francfort 0,75% et Milan 1,64%. A Zurich, le SMI a gagné 0,77%.

Londres a gagné 0,93% après la publication d’un léger recul de l’inflation britannique en août à 6,7%, un chiffre meilleur qu’attendu par les analystes.

«Tout le monde à la Banque d’Angleterre a sans doute poussé un soupir de soulagement», estime Craig Erlam. Ce chiffre allège un peu la pression sur l’institution.

Après avoir évolué en nette baisse dans la matinée, la livre revenait à l’équilibre face au dollar, à 1,2391 dollar pour une livre mais elle perdait encore 0,36% face à l’euro à 1,1562 euro vers 15H45 GMT. Le rendement de l’obligation du Royaume-Uni à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, tombait à 4,82% contre 4,98% à la clôture de mardi.

Ailleurs dans le monde, les taux des Etats baissaient aussi après avoir battu des records vieux de plus de 10 ans mardi, avec la perspective de taux élevés plus longtemps que prévu.

Mercredi, ils s’affichaient à 4,32% pour l’emprunt à 10 ans aux Etats-Unis et à 3,23% pour la même échéance en France.

Après avoir monté en début de semaine au-delà des 95 dollars le baril pour le Brent, les prix du pétrole fluctuent.

Vers 15H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre était stable (-0,07%) à 94,27 dollars, après avoir perdu près de 1% deux heures plus tôt. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, montait de 0,25%, à 91,43 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont décru plus que prévu la semaine dernière, sous l’effet, notamment, d’une accélération des exportations.

Au lendemain de l’arrivée de la plateforme de livraison de courses Instacart, c’est au tour du spécialiste du marketing numérique Klaviyo de faire le grand saut.

Le marché des entrées en Bourse reste fragile, comme l’ont montré les contrecoups dont ont fait l’objet Arm (-4,03%) et la plateforme américaine de livraison de courses Instacart (-5,25%) après leur première cotation.

Le premier prenait mercredi la direction d’une quatrième séance négative d’affilée après son bond initial. Il a perdu quelque 10 milliards de dollars de valorisation boursière tandis que le second revenait proche du prix de son introduction en Bourse.

En Allemagne, le titre du livreur de repas Delivery Hero (+7,05%) s’est envolé après des informations selon lesquelles la société serait en pourparlers avancés pour vendre une partie de ses activités en Asie, selon le magazine allemand WirtschaftsWoche.

La baisse des taux d’intérêt britanniques sur le marché obligataire soutenait le secteur immobilier, à l’instar de Taylor Wimpey (+5,55%), British Land Company (+3,88%), Land Securities (+4,05%) ou Persimmon (+5,11%).