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Face aux conséquences économiques incertaines de l’invasion russe, les gardiens de l’euro sont restés prudents lors de leur dernière réunion en mars.

L’institution va tenter un «atterrissage en douceur», a assuré son président, Jerome Powell.

Certains responsables souhaitaient fermement ouvrir la porte à une hausse des taux au troisième trimestre, selon le compte rendu de la réunion du Conseil des gouverneurs.

«De nombreux participants ont souligné qu’une ou plusieurs hausses de 50 points de base (...) pourraient être appropriées lors de réunions futures», indiquent les minutes de la réunion des 15 et 16 mars.

Les projections de croissance du PIB pour cette année ont été ramenées à 2,2%, contre +3,0% dans les précédentes estimations du Fonds, qui loue toutefois le «solide» rebond conjoncturel suisse après la pandémie.

«Demander à la seule politique monétaire de faire baisser l’inflation à court terme alors que les anticipations d’inflation restent bien ancrées serait extrêmement coûteux», affirme le membre du directoire Fabio Panetta.

Il s’agit du taux d’inflation le plus élevé depuis décembre 1990. Ce pic du renchérissement est surtout lié à l’envol de 54,4% des prix en Turquie.

Le président américain avait annoncé jeudi qu’il prélèverait pendant six mois 1 million de barils par jour dans les immenses réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis, du jamais-vu.

Après le pic de 5,9% en février, le renchérissement grimpe cette fois à 7,5% sur un an. Les gouvernements sont poussés à intervenir pour protéger les consommateurs.

Le baromètre PCE indique un renchérissement de 6,4% sur un an et 0,6% sur un mois, et ce en ayant été calculé avant la flambée des prix de l’énergie due à la guerre en Ukraine.