Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

2 minutes de lecture

Novartis prend les choses au sérieux et réjouit les investisseurs: au deuxième semestre 2023, il est prévu de scinder la division des génériques Sandoz pour une entrée en bourse. Par contre, la faiblesse persistante de l’euro est moins réjouissante.

Les investisseurs sont sur la touche. Actuellement, le Swiss Market Index (SMI) manque d’incitations pour une orientation claire. La situation est marquée par un optimisme mitigé, par la peur de faibles résultats ainsi que par une politique monétaire plus restrictive. Certes, la volatilité a légèrement augmenté depuis à la semaine écoulée, mais elle demeure faible. La nouvelle selon laquelle le groupe pharmaceutique Novartis allait scinder sa division des génériques Sandoz a trouvé approbation générale. Par ailleurs, l’aéroport de Zurich a, lui aussi, publié de bonnes nouvelles dans son rapport semestriel. Avec 458 millions de francs, son chiffre d’affaires excède celui de l’exercice précédent de presque 75%. Mais même si l’embellie suite au coronavirus reste intacte, il manque encore 20% des revenus par rapport au niveau d’avant crise du premier semestre 2019. En revanche, l’annonce du groupe ophtalmologique Alcon de reprendre Aerie Pharmaceuticals a été accueillie avec une certaine réticence. L’entreprise américaine spécialisée dans les thérapies ophtalmologiques devrait générer un chiffre d’affaires entre 130 et 140 millions d’USD en 2022 ce qui profiterait aux résultats d’Alcon dès 2024. Quant aux sociétés immobilières, elles ont fourni une image plutôt mitigée. Alors que Swiss Prime Site, Allreal et SF Urban Properties ont su améliorer leurs résultats opérationnels, les revenus d’Intershop et de Warteck Invest ont baissé par rapport à l’exercice précédent. S’agissant du fabricant de joints Dätwyler, il est sous pression. Même si son chiffre d’affaires a bien progressé, la hausse des coûts de production a pesé sur sa rentabilité. Le fournisseur pharmaceutique Bachem souffre, lui aussi, de l’érosion des marges.

Des taux d’intérêt à long terme volatils. Actuellement, les obligations d’Etat de la Confédération sur 10 ans ont un rendement de 0,73%. C’est le double du taux enregistré en août. Une rétrospective montre à quel point les taux d’intérêt fluctuent. En début d’année, ils se situaient encore en territoire négatif (-0,11%), mais jusqu’en juin, ils ont grimpé pour atteindre un sommet intermédiaire de 1,45% avant de s’effondrer littéralement dans le sillage des incertitudes économiques et géopolitiques. Une telle volatilité met les nerfs des investisseurs à rude épreuve. En effet, l’évolution du cours d’une obligation d’Etat de la Confédération sur 10 ans a progressé de 10% entre mi-juin et début août. Mais depuis lors, elle a perdu 3,7% de sa valeur. A notre avis, le taux d’intérêt des obligations d’Etat de la Confédération sur 10 ans devrait évoluer à 1,0% en l’espace de 12 mois, de manière non pas linéaire mais plutôt volatile.

L’économie européenne se contracte et l’euro continue de baisser. L’indice des directeurs d’achat de la zone euro est tombé à 49,2 points en août. L’économie européenne a donc de nouveau subi un repli. L’inflation persistante et la crise du gaz en constituent les raisons principales. L’évolution de l’économie a surtout souffert dans les Etats européens économiquement forts, donc la France et l’Allemagne. La conjoncture a connu sa plus faible évolution depuis le printemps et l’été 2020 en raison du ralentissement de la production industrielle et de la tendance à la baisse dans le secteur des services. Dans ce contexte, l’euro continue également de se déprécier pour atteindre un plancher record de 0,9552 par rapport au franc suisse. Parallèlement aux motifs géopolitiques et inflationnistes, une grande partie de la faiblesse de l’euro est due à la force du dollar. En effet, le billet vert bénéficie de taux d’intérêt réels attractifs et d’une conjoncture robuste. Même si Christine Lagarde, présidente de la BCE, prévoit également de relever prochainement les taux directeurs, ces hausses ne seront pas aussi importantes qu’aux Etats-Unis à cause de la faiblesse générale de l’économie européenne.

Fini le coronavirus chez Zoom. Suite à la publication des chiffres trimestriels, les actions de l’entreprise de vidéoconférence Zoom sont retombées à leur niveau d’avant la pandémie. Les titres ont ainsi perdu plus de 85% après avoir atteint leur plafond en octobre 2020. L’entreprise était considérée comme l’un des gagnants de l’ère du coronavirus. En effet, elle avait multiplié son chiffre d’affaires et son bénéfice, ces deux dernières années, mais actuellement, elle a dû revoir ses prévisions annuelles à la baisse.

Graphique de la semaine

Cette année, les actions de la société d’investissement Berkshire Hathaway battent le marché boursier américain. Alors que l’indice S&P 500 a perdu environ 13% depuis le début de l’année, les titres du fonds de placement de la légende en termes d’investissement Warren Buffett se négocient avec une baisse de seulement 3% environ et ce, bien que les valeurs aient perdu près de 20% par rapport à leur plafond de cette année. La recette du succès est simple comme bonjour: investir à long terme, s’en tenir à sa stratégie de placement, profiter des phases de faiblesse pour des rachats et n’investir que dans des secteurs que l’on comprend. Principes de placement que tout investisseur a meilleur temps de respecter s’il entend réussir.

GROS PLAN

Raiffeisen augmente le bénéfice. Le Groupe Raiffeisen a vu son bénéfice augmenter de bien 10% à 556 millions de francs au premier semestre. A cet égard, le Groupe a enregistré une croissance réjouissante, surtout grâce aux opérations de commissions et des prestations de service ainsi qu’aux opérations d’intérêts.

LE PROGRAMME

Prix à la consommation en Suisse. Le 1er septembre, l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiera les taux d’inflation pour le mois d’août.

A lire aussi...