Glencore s’ouvre une porte chez Teck en concentrant une offre sur le charbon

AWP

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Le géant zougois des matières premières émet une offre en numéraire pour reprendre la division Elk Valley Ressources du groupe canadien. L’action est en hausse à la mi-journée.

Glencore a formulé une offre alternative en numéraire pour s’emparer des seules activités dans le charbon sidérurgique de Teck Resources, soit la division Elk Valley Ressources (EVR). La proposition de reprise partielle constitue une nouvelle approche du géant zougois des matières premières, dont les avances en vue d’une fusion intégrale se heurtent depuis fin mars aux réticences des responsables du groupe canadien.

Le béhémoth helvétique reconduit nonobstant aussi lundi sa proposition de fusion-autonomisation, présentée comme un tremplin vers un désengagement de toute activité dans le charbon à terme.

Teck prend de son côté note de la nouvelle proposition, rappelant que Glencore n’est qu’un acteur parmi d’autres intéressé par ses actifs dans le charbon. S’il indique avoir désormais pris langue avec le géant zougois autour de cette offre particulière, le mineur de Colombie-Britannique - rétif jusqu’à récemment à toute approche négociée - souligne que le projet n’est encore qu’embryonnaire et non contraignant.

Interrogé par AWP, Glencore n’a pas souhaité livrer les détails financiers de cette nouvelle option, ni indiquer si le montant pour la division EVR seule correspondait toujours aux 8,2 milliards de dollars US (7,4 milliards de francs au cours du jour) mentionnés dans le cadre de sa proposition de reprise intégrale de Teck.

Agglomérer d’abord, évacuer ensuite

Le projet de base de Glencore prévoit une acquisition de l’intégralité du groupe vancouvérois, soit la division EVR ainsi que les activités dans les métaux placées sous la bannière de Teck Metals.

La multinationale propose depuis fin mars un rapport d’échange de 7,78 actions Glencore par titre B de Teck et de 12,73 pour chaque titre A de sa cible, privilégié en termes de droits de vote, pour un montant total avoisinant alors les 23 milliards de dollars. L’option en numéraire pour EVR avait été ajoutée en avril.

En cas de succès de l’une ou l’autre de ces alternatives, Glencore compte procéder à une scission de ses activités combinées à celles de Teck dans le charbon dans les douze à 24 mois suivant la conclusion de la transaction. Le cas échéant, le groupe de Baar réviserait son plafond d’endettement à 5 milliards de dollars contre deux fois plus actuellement, indique un communiqué.

A l’approche de la mi-journée, la cotation primaire de Glencore s’appréciait de 0,6% à 437,40 pence, dans un Footsie londonien en hausse de 0,21%.

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