Glencore tente de court-circuiter le conseil de Teck

AWP

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Le groupe assure dans une lettre ouverte être prêt à considérer de nouvelles améliorations à l’offre formulée en début de mois, qui doit notamment permettre d’autonomiser les activités liées au charbon et aux métaux.

Systématiquement éconduit par le conseil d’administration de Teck, Glencore tente mercredi une approche directe des détenteurs d’actions B du groupe minier canadien qu’il cherche à séduire. Le mastodonte du négoce et de l’extraction des matières premières assure dans une lettre ouverte être prêt à considérer de nouvelles améliorations à l’offre formulée en début de mois, qui doit notamment permettre d’autonomiser les activités liées au charbon et aux métaux.

Le géant zougois réclame toutefois pour ce faire un engagement du conseil d’administration de Teck pour explorer des voies d’amélioration de sa proposition.

Glencore avait déjà introduit une option en numéraire à son projet de fusion-autonomisation, offrant jusqu’à 8,2 milliards de dollars (7,4 milliards de francs au cours du jour) pour les 24% de la coentreprise dans le charbon prévus pour les actionnaires de Teck, sans toutefois parvenir à séduire ni les instances dirigeantes, ni les détenteurs d’actions de classe A privilégiés en termes de droits de vote.

Le groupe nord-américain dispose déjà d’un projet de scission de ses activités, sur lequel ses actionnaires sont appelés à se prononcer le 26 avril. Une première entité doit regrouper des métaux utilisés pour la transition énergétique sous le nom de Teck Metals. La seconde doit regrouper les activités de charbon sidérurgique dans une société baptisée Elk Valley Resources.

Messieurs les Canadiens, tirez les premiers

Pour mettre en oeuvre son projet, l’organe de surveillance a besoin de recueillir l’approbation des deux tiers des deux catégories d’actions A et B, votant séparément. La famille Keevil contrôle Teck grâce à ses actions A, privilégiées en termes de droit de vote.

Glencore conditionne le maintien de son offre au rejet la semaine prochaine de la proposition du conseil de Teck. Son propre projet de fusion-autonomisation prévoit aussi la création de deux entités regroupant pour l’une les activités des deux protagonistes dans le charbon sous l’appellation Coalco et pour l’autre celles dans les métaux sous le nom de Metalco. Les actionnaires de Glencore détiendraient au terme du processus 76% de chacune de ces entités, ceux de Teck héritant du solde.

Dans le détail, la multinationale de Baar propose un rapport d’échange de 7,78 actions Glencore par titre B de Teck, ce qui représenterait une prime de 22% aux cours de clôture du 31 mars. Glencore offre également d’échanger 12,73 de ses propres actions pour chaque titre A de sa cible, équivalent là aussi à une prime de 22%.

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