Glencore: les plans climat sur le grill

AWP

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Le conseil d’administration souligne que cette résolution, coordonnée par le Centre australien de responsabilité sociale et l’ONG ShareAction, «n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise ni de ses actionnaires».

Glencore recommande à l’assemblée générale du 26 mai de voter contre une résolution d’actionnaires qui réclame des détails portant sur le charbon thermique, notamment sur la façon dont la production de la firme zougoise va s’aligner sur l’Accord de Paris destiné à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.

Le conseil d’administration souligne que cette résolution, coordonnée par le Centre australien de responsabilité sociale et l’ONG ShareAction, «n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise ni de ses actionnaires», selon la note du géant des matières premières publiée mercredi.

Cette résolution souhaite que le Plan de transition d’action climatique, qui sera l’objet d’un vote à l’assemblée générale de 2024, comprenne notamment des détails sur l’alignement des dépenses d’investissement de Glencore allouées à la production de charbon thermique sur l’Accord de Paris.

L’entreprise s’est publiquement prononcée en 2021 pour «gérer de manière responsable le déclin de son portefeuille de combustibles fossiles», visant une réduction de 50% de ses émissions totales (Scope 1, 2 et 3) d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 2019, alignée selon l’entreprise avec le scénario à +1,5 Grad.

Or, la résolution relève que la production de charbon thermique a récemment augmenté avec l’acquisition de la mine de Cerrejón en Colombie. «A l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment de preuves pour démontrer que les expansions de notre entreprise dans le domaine du charbon thermique sont conformes à l’Accord de Paris». Les actionnaires reprochent aussi à Glencore de ne pas divulguer «clairement la destination de ses exportations de charbon thermique».

Le spécialiste du négoce et de l’extraction des matières premières rétorque que cette résolution est «inutile», «manque de clarté» et qu’elle «mine la responsabilité et l’obligation de rendre compte du conseil d’administration en ce qui concerne la stratégie de l’entreprise».

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