Le marché boursier américain s'est redressé hier, profitant de la forte baisse des rendements obligataires, la Banque d'Angleterre étant intervenue sur les marchés pour calmer son marché obligataire en manque de liquidités.

Tous les grands indices américains ont rebondi hier, en particulier le Nasdaq et le Russell 2000, ce qui témoigne d'un regain d'appétit pour le risque. Bien que les perspectives de fond restent orientées à la baisse en raison de la dégradation des perspectives économiques et du resserrement monétaire des banques centrales, la ratio rendement/risque semble redevenir en faveur des acheteurs à court terme depuis le début de semaine.

En effet, le marché semble particulièrement survendu à court terme. Le RSI des principaux indices boursiers est survendu et il y a actuellement moins de 20% des composantes du S&P 500 en dessous de ses moyennes mobiles à 20 et/ou 50 séances (et il y avait également moins de 10% en dessous de sa moyenne mobile à 5 séances en début de semaine).

Bien qu'un marché survendu ne soit pas toujours suivi d'un rebond, les chances sont plutôt en faveur de ce scénario. Les rebonds du marché depuis le début de l'année ont été précédés par une condition de marché survendu.

Prévision du cours du Russell 2000

La durée du rebond devrait toutefois dépendre des prochains catalyseurs, en particulier de l’inflation PCE core aux Etats-Unis publiée vendredi, puis de l’indice ISM et du NFP publiés la semaine prochaine.

Une inflation supérieure aux attentes renforcerait les anticipations de remontée des taux de la Fed, ce qui ferait pression sur les marchés obligataires et actions. Inversement, une lecture inférieure aux attentes pourrait soutenir le rebond de ces marchés à court terme.

Si le marché rebondit, la première résistance à surveiller sera le pivot à 1775 points, puis 1830 points, qui correspond à un retracement de 50% de la baisse d’août-septembre.

Les perspectives haussières seraient invalidées en cas de repli sous le récent plus bas à 1640 points.