Les marchés prudents tandis que Buenos Aires célèbre Javier Milei

AWP

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En Europe, Paris recule de 0,24%, Londres de 0,19% et Francfort finit presque stable (-0,01%). Milan cède 1,31%, souffrant des pertes de son secteur bancaire. A Zurich, le SMI monte de 0,39%.

Les bourses mondiales reculent mardi en amont de deux rendez-vous importants pour les marchés, tandis que les investisseurs argentins applaudissent la victoire à l’élection présidentielle argentine dimanche de l’ultralibéral et antisystème Javier Milei.

A Wall Street, le Nasdaq reculait de 0,78%, le S&P 500 de 0,33% et le Dow Jones de 0,26% vers 16H50 GMT.

En Europe, Paris a reculé de 0,24%, Londres de 0,19% et Francfort a fini presque stable (-0,01%). Milan a cédé 1,31%, souffrant des pertes de son secteur bancaire. A Zurich, le SMI a gagné 0,39%.

Mais en Argentine, la Bourse de Buenos Aires bondissait de 19%. Depuis le début de l’année, l’indice phare S&P Merval a presque quadruplé, mais cette performance est surtout due à la dévaluation de la monnaie en raison de l’inflation galopante (140% sur un an).

«A court terme, il sera important d’évaluer un certain nombre de facteurs en attendant que le marché ressente pleinement l’impact du résultat. À plus long terme, l’incertitude est encore plus grande», nuance Claudia Calich, responsable obligataire sur les marchés émergents chez M&G.

L’inflation en Europe et aux Etats-Unis, bien que moins forte qu’en Argentine, préoccupe encore les investisseurs. Ils auront accès à de nouveaux éléments sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) avec la publication du compte rendu de sa dernière réunion à 19H00 GMT.

Depuis celle-ci, les opérateurs jugent plus probable que l’institution va baisser plusieurs fois ces taux directeurs en 2024, et ce dès mai, ce qui a provoqué notamment une forte baisse des taux sur le marchés des emprunts d’Etat.

Sur le marché des changes, ce scénario a provoqué la remontée de la monnaie unique européenne vers le seuil symbolique de 1,10 dollar pour un euro. Vers 16H40 GMT, elle reculait un peu (-0,12%) face au billet vert, à 1,0926 dollar pour un euro.

Au Canada, suivant la tendance dans les pays occidentaux, l’inflation a continué de ralentir pour s’établir à 3,1% en septembre sur an, contre 3,8% le mois précédent, en grande partie en raison du recul des prix de l’essence.

Nvidia très attendu

Les investisseurs sont suspendus aux résultats de Nvidia (-1,65%), spécialiste des désormais fameuses cartes graphiques, assemblage de semi-conducteurs indispensable au développement de l’intelligence artificielle dite générative. Ils seront publiés après la clôture de Wall Street.

Le géant de Santa Clara (Californie) a plus que triplé sa capitalisation boursière depuis un an (+240%) et est désormais la sixième société la plus chère du monde.

La consommation sous pression

La chaîne de magasins d’électronique Best Buy (-0,82%) a publié un chiffre d’affaires inférieur aux attentes pour le troisième trimestre et revu à la baisse ses objectifs pour l’ensemble de son exercice.

Autres enseignes à abaisser ses projections, la chaîne de bricolage Lowe’s (-2,96%), et le réseau de grands magasins Kohl’s (-9,37%).

Le label de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch perdait aussi 3,36% après ses résultats.

Rome cède 25% de MPS

Le ministère italien de l’Economie a annoncé lundi la vente sur les marchés de 25% du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, dont l’Etat italien détenait auparavant 64%, pour un montant de 920 millions d’euros.

Rome, qui doit se retirer du capital de MPS afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne mais n’a pas trouvé un repreneur pour l’entreprise.

A la Bourse de Milan, le titre a chuté de 7,94%, Banco BPM de 4,02%, Bper Banca de 3,87%.

Le pétrole redescend un peu

Les cours du pétrole cédaient du terrain après les hausses de la veille et de vendredi, le marché s’attendant à voir l’Opep+ rester offensive lors de sa prochaine réunion dimanche, pour soutenir les prix.

Vers 16H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 0,63%, à 81,80 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en décembre, lâchait 0,69%, à 77,29 dollars.

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