Les marchés européens tempèrent leur progression sur la semaine

AWP

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Londres recule de 1,01%, pénalisé par la chute des prix du pétrole, Milan fléchit de 0,71%, Paris de 0,57%, mais Francfort prolonge ses gains en prenant 0,24%. A Zurich, le SMI cède 0,61%.

Les bourses mondiales évoluent en baisse jeudi, pénalisées par des résultats d’entreprises et des prises de bénéfices après les gains réalisés cette semaine dans la foulée d’un ralentissement plus fort qu’attendu de l’inflation américaine.

Sur le Vieux Continent, Londres a reculé de 1,01%, pénalisée par la chute des prix du pétrole, Milan de 0,71%, Paris de 0,57%, mais Francfort a prolongé ses gains en prenant 0,24%. A Zurich, le SMI a cédé 0,61%.

A Wall Street, le Dow Jones baissait de 0,41%, le S&P 500 de 0,21% et le Nasdaq de 0,31% vers 16H50 GMT, mais ces trois indices progressaient de plus de 1,6% depuis lundi.

L’addition d’une inflation en nette baisse, un mouvement un peu plus marqué que prévu aux États-Unis comme au Royaume-Uni, ainsi que des données économiques illustrant un essoufflement de l’économie américaine permettent aux investisseurs de miser sur la fin du cycle de relèvements des taux directeurs des banques centrales et même d’envisager des baisses d’ici quelques mois.

Jeudi, l’essoufflement de l’économie des États-Unis s’est notamment vu avec la hausse des demandes hebdomadaires d’allocations chômage et le ralentissement de la production industrielle.

«De nombreux décideurs continueront à s’opposer aux marchés» sur ce point «jusqu’à ce qu’ils soient absolument certains que l’inflation a été maîtrisée et qu’elle est sur la voie d’un retour à 2%» d’inflation, l’objectif des banques centrales, décrit toutefois Craig Erlam, analystes d’Oanda. «Un pivot tardif a probablement toujours été la stratégie et je m’attends à ce que cela reste le cas».

Jeudi, le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans américain passait à 4,46%, contre 4,53% mercredi à la clôture.

Walmart, Cisco et Alibaba pèsent aux Etats-Unis

La chaîne américaine de supermarchés Walmart a de nouveau relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Mais l’entreprise s’est montrée moins optimiste qu’avant sur la forme du consommateur américain, et chutait de 7,42%, après avoir atteint un plus haut historique la veille.

Dans le même secteur, Macy était en revanche recherché (+6,81%) après des bénéfices trimestriels meilleurs qu’attendus.

Le groupe électronique Cisco chutait aussi de 11,81%, après avoir dit ses craintes que les entreprises ne réduisent leur dépenses technologiques.

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a annoncé jeudi l’abandon d’un projet de scission de sa branche informatique en nuage (cloud) en raison de restrictions américaines sur les puces informatiques. Ses actions cotées à New York chutaient de 9,40%.

Burberry et Hello Fresh souffrent en Europe

Le groupe de luxe britannique Burberry a dévissé de 10,69%, après avoir annoncé un recul de 18% de son bénéfice au premier semestre de son exercice décalé, en alertant sur un «ralentissement dans la demande mondiale de luxe» qui pourrait l’empêcher d’atteindre ses prévisions annuelles.

Ailleurs dans le secteur du luxe, LVMH a lâché 1,79%, Kering 2,69%. A Zurich, Swatch Group a cédé 2,13% et Richemont 1,83%. A Milan, Moncler a perdu 2,08%.

En Allemagne, le groupe de livraison Hello Fresh a perdu 22,40% de sa valeur boursière après avoir abaissé ses prévisions de chiffres d’affaires et de rentabilité, car il prévoit un ralentissement de la croissance et une hausse des coûts en Amérique du Nord au quatrième trimestre. L’entreprise blâme des «pénuries temporaires d’eau» en Arizona, qui ont ralenti son approvisionnement, ainsi qu’un manque de personnel.

Le pétrole au plus bas depuis juillet

Le recul des prix du pétrole s’est accéléré jeudi, le gonflement des stocks aux États-Unis cumulé à des signaux économiques laissant craindre pour la demande mondiale de brut pesant sur les cours.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 4,03%, à 77,91 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, lâchait 4,40%, à 73,29 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar était stable face à l’euro, à 1,0849 dollar pour un euro.

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