Les marchés européens en ordre dispersé face à la situation en Ukraine

AWP

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Paris baisse de 0,39% et Francfort de 0,07% tandis que Londres grappille 0,09% et Milan 0,42%. A Zurich, le SMI avance de 0,26%.

Les marchés suivaient sans s’effrayer les annonces des nouvelles sanctions contre la Russie prises par les Occidentaux, en représailles à son invasion de l’Ukraine il y a un mois, Wall Street tentant même un rebond sur fond de bonnes données économiques.

A l’image d’une session où ils ont changé plusieurs fois de direction, les indices européens ont terminé en ordre dispersé: Paris en baisse de 0,39% et Francfort de 0,07%. A l’inverse Londres a pris 0,09% et Milan 0,42%. A Zurich, le SMI a gagné 0,26%.

Wall Street s’affichait clairement en hausse: le Dow Jones prenait 0,56%, le S&P 500 0,85% et l’indice technologique Nasdaq 1,04% vers 16H55 GMT.

La Bourse de Moscou a repris partiellement - et avec de nombreuses précautions - les échanges jeudi après un mois d’interruption. L’indice Moex, libellé en roubles, a gagné 4,37%, tandis que l’indice RTS, libellé en dollars, a plongé de 9%.

Les actualités géopolitiques et macro-économiques dominaient la séance. «Les marchés font preuve d’une certaine résilience face à l’incertitude persistante liée à la guerre en Ukraine», estiment les analystes de la société d’investissement Schwab.

Un mois après le début de l’invasion russe, Washington a annoncé de nouvelles sanctions financières contre la Russie, visant le monde politique, des oligarques et l’industrie de défense. Les États-Unis comptent aussi renforcer la coordination avec ses alliés occidentaux pour empêcher la Russie d’utiliser ses réserves d’or.

La réunion de l’Otan a profité aux valeurs de la défense, comme Thalès (+1,72%) en France, Rheinmetall (+8,89%) et Hensoldt (+3,61%) à Francfort.

Toutefois, sur l’économie, les indicateurs PMI en zone euro et aux États-Unis se sont avérés supérieurs aux attentes, la croissance de l’activité accélérant même côté américain.

Mais le cabinet S&P Global qui publie cet indicateur, a notamment pointé un risque de contraction au deuxième trimestre en zone euro en raison de l’impact du conflit ukrainien.

Les prix du pétrole en pause

Les prix du pétrole se repliaient jeudi après une semaine de hausse, alors qu’une série de sommets internationaux n’a pas débouché pour le moment sur des sanctions européennes contre les hydrocarbures russes.

Vers 16H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 1,60% à 119,56 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 2,07% à 112,59 dollars.

Sur le marché des matières premières, les cours du nickel sont repartis à la hausse, atteignant la limite supérieure de +15% autorisée par le London Metal Exchange.

Profitant des tensions sur les matières premières, les aciéristes US Steel (+2,76%) et Cleveland-Cliffs (+9,69%) progressaient nettement aux États-Unis, BHP (+2,54%) et Rio Tinto (+1,21%) ayant aussi gagné du terrain à Londres.

Renault, Sanofi et Deutsche Bank se positionnent sur la Russie

Le constructeur automobile français Renault, publiquement ciblé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour ses activités en Russie, a annoncé mercredi suspendre immédiatement les activités de son usine de Moscou et évaluer «les options possibles concernant sa participation» dans sa grosse filiale russe, AvtoVAZ. Le titre a reculé de 0,78%.

L’action de Sanofi a baissé de 0,43%. Le groupe a annoncé «arrêter toute nouvelle dépense qui ne serait pas directement liée» à la fourniture de ses «médicaments essentiels et vaccins en Russie et au Belarus».

De son côté, emboitant le pas d’autres grands instituts, la première banque allemande Deutsche Bank (-0,47%) «n’examinera pas de nouvelles demandes commerciales de l’étranger pour les clients de gestion de fortune ayant un lien avec la Russie», selon un communiqué transmis à l’AFP.

Uber fait entrer les taxis de New-York

A Wall Street, Uber va intégrer tous les taxis new-yorkais à sa plateforme, un tournant dans sa relation avec les célèbres véhicules jaunes après des années de tensions, et montait de 4,20%. Son concurrent Lyft prenait 0,60%.

Du côté des devises

L’aversion au risque profitait au dollar. L’euro cédait 0,11% par rapport au billet vert à 1,0992 dollar vers 16H45 GMT.

Le bitcoin prenait 3,73% à 43.955 dollars.

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