Les marchés européens résilients malgré le contexte géopolitique

AWP

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Après une séance instable, les principaux indices européens terminent en légère hausse: Paris de 0,12% et Francfort de 0,17%, Milan de 0,41% et Londres de 0,26%. A Zurich, le SMI grimpe de 1,02%.

Les bourses occidentales ont fait preuve d’optimisme vendredi et sur l’ensemble de la semaine malgré les incertitudes géopolitiques liées à l’Ukraine et les craintes concernant la croissance économique mondiale.

Selon l’agence spécialisée Bloomberg, les marchés européens ont éliminé l’ensemble des pertes subies depuis le début du conflit le 24 février et réalisé leur meilleur score hebdomadaire depuis novembre 2020.

Après une séance instable, les principaux indices européens ont terminé en légère hausse: Paris de 0,12% et Francfort de 0,17%, Milan de 0,41% et Londres de 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 1,02%.

Le CAC 40 a gagné 5,75% sur l’ensemble de la semaine à l’instar du Dax allemand qui a progressé de près de 6%.

«A la surprise de beaucoup, le Dax a gagné près de 1.000 points au cours des cinq derniers jours», a ainsi noté Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets, qui estime pourtant que, «dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt, d’inflation galopante et de troubles géopolitiques, il n’y a pas non plus grand-chose de positif pour les valeurs en croissance.

Après une ouverture en baisse, la Bourse de New-York était également orientée à la hausse à 17H20 GMT, le Dow Jones s’appréciant de 0,09%, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, de 1,27%, et l’indice élargi S&P 500 de 0,44%.

Les opérateurs de marché demeurent dans l’instantanéité de l’évolution militaire et diplomatique du conflit pour pouvoir se positionner en fonction des déclarations des négociateurs.

Néanmoins, pour que les marchés reprennent une tendance pérenne à la hausse, il faudrait une résolution de la crise ukrainienne.

Lors d’un échange, les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping ont estimé que les conflits militaires n’étaient «dans l’intérêt de personne», alors que les combats font toujours rage en Ukraine. M. Biden a invité la Chine à prendre ses distances avec Moscou.

De son côté, le président russe s’est entretenu avec le chancelier allemand avant d’en faire autant avec son homologue français, Emmanuel Macron, depuis 16H00 GMT.

Les pourparlers russo-ukrainiens semblent patiner depuis quelques jours.

Le conflit va peser sur la croissance mondiale. Les grandes organisations économiques internationales s’attendent à de «vastes retombées économiques mondiales», notamment des réductions des approvisionnements en énergie et en nourriture, augmentant les prix et la pauvreté.

La Fed a opté pour relever ses taux plus prudemment qu’anticipé mercredi, en raison de la guerre selon un responsable de la Banque centrale américaine, pour qui il faudra encore plusieurs hausses fortes cette année.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la dette américaine à 10 ans se détendait à 2,15% vers 17H25 GMT, tandis que les taux à court terme se rapprochaient de ce niveau, signe que les investisseurs ont des craintes sur la croissance des États-Unis.

Les «différentes avancées ont bénéficié majoritairement aux secteurs les plus cycliques et ceux qui avaient été le plus pénalisés par la guerre», détaille une note d’Edmond de Rothschild AM.

Les valeurs technologiques recherchées

Le secteur de la technologie a été particulièrement recherché par les investisseurs, dans le sillage du Nasdaq à New York. A Paris, STMicroelectronics (+2,84%), Dassault Systemes (+2,65%) et Capgemini (+2,25%) étaient parmi les valeurs les plus demandées, tout comme Infineon (+1,54%) à Francfort.

Du côté du pétrole et des devises

L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a dit vendredi espérer que la prochaine réunion de l’Opep+ permettra de «soulager le marché» et a demandé aux pays producteurs de pétrole d’être «du bon côté», un appel du pied à augmenter significativement leur production. Elle a également dévoilé des mesures visant à réduire rapidement la consommation au niveau mondial.

Les prix du pétrole brut progressaient cependant. Vers 17H30 GMT, le cours du baril de WTI américain prenait 1,78% à 103,46 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord était en hausse de 1,28% à 108 dollars.

Sur le marché londonien des métaux, le nickel a perdu 12% à près de 37’000 dollars la tonne dans la matinée mais son cours est désormais immobile car la baisse a atteint le maximum fixé par le régulateur.

Sur le marché des devises, l’euro reculait de 0,32% par rapport au billet vert, à 1,1058 dollars.

Le bitcoin progressait de 2,07% à 41’572 dollars.

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