Les marchés européens souffrent de la hausse du prix du pétrole

AWP

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Paris cède 1,17%, Francfort 1,31% et Milan 0,96%, alors que Londres résiste mieux (-0,22%) grâce au poids des pétrolières dans son indice. Zurich fléchit de 0,85%.

Les bourses occidentales, et notamment européennes, se repliaient mercredi, pénalisées par la hausse du prix des matières premières, gaz et pétrole en particulier, autour de la guerre en Ukraine.

Les places européennes ont terminé nettement dans le rouge. Paris a cédé 1,17%, Francfort 1,31% et Milan 0,96%, alors que Londres a mieux résisté (-0,22%) grâce au poids des entreprises pétrolières dans son indice. A Zurich, le SMI a cédé 0,85%.

Wall Street évoluait en baisse plus légère: le Dow Jones perdait 0,95%, le S&P 500 0,63% et le Nasdaq 0,25% vers 16H55 GMT.

A l’inverse, les Bourses asiatiques ont encore connu une séance faste, avec 3% de hausse à Tokyo.

Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie n’acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz «aux pays hostiles», notamment ceux de l’Union européenne, donnant une semaine aux autorités russes pour mettre en place le nouveau système en roubles.

La déclaration a fait flamber le prix du gaz naturel: il prenait 13,42% à 112,00 euros le mégawattheure vers 16H35 GMT sur le marché néerlandais, qui fait référence en Europe.

Les prix du pétrole ont aussi embrayé: le baril de Brent à échéance mai montait de 4,85% à 121,08 dollars, celui de WTI à même échéance, dont c’est le premier jour de cotation, prenait 4,55% à 114,24 dollars.

Si les marchés ont nettement rebondi, effaçant la plupart des pertes qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine, «l’incertitude reste cependant énorme» et limite le potentiel de hausse des marchés vers les plus hauts du début d’année, selon Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Jeudi, un mois jour pour jour après le début de l’invasion de l’Ukraine, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne et devraient annoncer «de nouvelles sanctions contre la Russie», selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Ils pourraient également renforcer celles qui existent déjà.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt se tassaient après leur forte hausse depuis le début de la semaine, en raison d’un discours du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui s’est montré déterminé à lutter contre l’inflation.

Le taux d’intérêt sur le 10 ans américain baissait à 2,35%, contre 2,38% la veille à la clôture.

Pétrolières et minières se démarquent

Les valeurs du secteur pétrolier résistaient mieux à la tendance, profitant de la hausse des prix du pétrole comme à l’accoutumée. Shell a gagné 3,74% et BP 4,75% à Londres. A Paris, TotalEnergies a pris 0,77% %, malgré l’annonce de l’arrêt des achats de pétrole ou produits pétroliers russes, «au plus tard à la fin de l’année 2022». A Wall Street Exxon (+1,61%) et Occidental Pétroleum (+1,48%) suivaient le mouvement.

Les minières britanniques étaient également en forme, aidées par un accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni mettant fin aux tarifs douaniers punitifs sur l’acier et l’aluminium britanniques, qui avaient été imposés en 2018 par l’ancien président Donald Trump. BHP est monté de 2,91%, Glencore 2,09% et Rio Tinto 1,86%.

Chute d’Adobe, bond de Gamestop

Le groupe de logiciels Adobe plongeait de 9,74% après avoir annoncé de bons résultats pour le deuxième trimestre de son exercice fiscal mais des prévisions décevantes. D’autres valeurs de la tech, notamment dans les semi-conducteurs, étaient à la peine, comme Infineon (-2,31%) ou ASML (-1,92%) en Europe.

A l’inverse, les actions de Gametop bondissaient de 16% après l’annonce d’un rachat des actions par son dirigeant Ryan Cohen.

Du côté des devises

L’aversion au risque profitait au dollar. L’euro cédait 0,23% face au billet vert à 1,1003 dollar.

Le bitcoin perdait 1,21% à 42.095 dollars.

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