Les bourses européennes ont clôturé en hausse mercredi, à l’issue d’une séance sans rendez-vous majeur mais marquée par le repli des valeurs pétrolières, avant un jour férié pour Thanksgiving aux Etats-Unis, qui maintiendra les marchés américains fermés.

En Europe, la Bourse de Paris a gagné 0,43% et celle de Francfort 0,36%. Londres a en revanche cédé 0,17%, dans le sillage de la baisse des prix du pétrole notamment, la composition de son indice vedette étant sensible aux fluctuations des matières premières. A Zurich, le SMI a gagné 0,47%.

Les prix du pétrole ont en effet brièvement reculé de plus de 5% après l’annonce du report au 30 novembre de la réunion ministérielle des pays de l’alliance Opep+, initialement prévue dimanche à Vienne.

Cette réunion est très attendue par les marchés, les treize membres de l’Opep, menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix partenaires conduits par la Russie, devant décider de leur prochain objectif de production face à des prix du brut en berne.

Vers 17H00 GMT, le baril de WTI américain cédait 3,81% à 74,81 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord 3,65% à 79,44 dollars. Ces baisses entraînaient dans leur sillage les valeurs pétrolières.

A Paris, TotalEnergies a reculé de 1,75%, à Londres, Shell a lâché 2,16% et BP 2,18%, à Milan, Eni a cédé 1,41%. De l’autre côté de l’Atlantique, ConocoPhilipps reculait de 1,23%, Exxon Mobil de 0,94% et Chevron de 0,45%.

A Wall Street, les trois principaux indices boursiers s’affichaient en hausse. Le Nasdaq gagnait 0,66%, le Dow Jones 0,59% et le S&P 500 gagnait 0,53% vers 17H00 GMT.

L’attention des investisseurs se tournait également vers le géant technologique Nvidia, qui a publié des résultats meilleurs qu’attendu mardi après bourse, mais la réaction a été négative, le titre lâchant 3,04%.

Pour Derren Nathan, d’Hargreaves Lansdown, les investisseurs «font une pause» sur Nvidia, le temps d’appréhender les conséquences pour l’entreprise des nouvelles restrictions à l’exportation vers la Chine imposées par le gouvernement américain.

Les autres grands noms des puces électroniques, que ce soit AMD (+3,09%), Intel (+1,21%) ou Qualcomm (+1,05%), profitaient du fléchissement de leur rival.

Parmi les autres valeurs portant l’étiquette «IA», Microsoft (+1,44%) reprenait de la hauteur après l’annonce, dans la nuit de mardi à mercredi, du retour de Sam Altman à la tête d’OpenAI.

A New York, le constructeur de tracteurs et engins de chantier Deere plongeait (-4,25%), malgré des résultats trimestriels très au-dessus des attentes. Le groupe de Moline (Illinois) était sanctionné pour ses prévisions de bénéfice pour son exercice comptable 2024, durant lequel il anticipe une normalisation des ventes.

Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher, propriétaire en France de Castorama et Brico Dépôt, a lâché 6,98% à Londres après avoir annoncé un recul du chiffre d’affaires pour son troisième trimestre décalé, pénalisé notamment par des ventes en France «plus faibles que prévu» (-8,7%), qui pèseront sur son résultat annuel.

Côté devises, le billet vert progressait face aux principales devises, comme l’euro, qui perdait 0,40% à 1,0867 dollar, ou le yen, en chute de 0,88% à 149,69 yens pour un dollar.

«La baisse des demandes d’allocation chômage aux Etats-Unis a été sensiblement plus importante que prévu, ce qui suggère que le marché du travail ne se refroidit pas aussi vite que certains l’espéraient», résumait Fawad Razaqzada, de City Index, interrogé par l’AFP.

Ce constat est «légèrement haussier pour le dollar car cela découragera la Fed de baisser ses taux plus tôt», selon lui.

D’après des chiffres hebdomadaires publiés mercredi, les demandes pour bénéficier des droits au chômage aux Etats-Unis ont reculé à 209.000 contre 233.000 la semaine précédente.

La devise britannique se repliait de 0,64% face au billet vert, à 1,2459 dollar, et de 0,23% face à l’euro, à 87,22 pence.

Le bitcoin reculait lui de 1,23% à 36.388 dollars.