La baisse des taux obligataires profite aux marchés européens avant la Fed

AWP

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Après un début de séance mitigé, Paris prend finalement 0,68%, Londres 0,28%, Francfort 0,76% et Milan 0,88%. A Zurich, le SMI grimpe de 1,08%.

Les bourses mondiales progressent mercredi, profitant de la baisse des taux d’intérêt sur le marché obligataire et avant la conclusion de la réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui devrait opter pour le statu quo.

Wall Street prenait de la hauteur vers 16H50, le Nasdaq gagnait 0,55%, le S&P 500 0,32%, le Dow Jones 0,05%.

En Europe, après un début de séance mitigé, Paris a finalement pris 0,68%, Londres 0,28%, Francfort 0,76% et Milan 0,88%. A Zurich, le SMI a gagné 1,08%.

Les bourses commencent novembre sur de bonnes bases, après un nouveau mois marqué par des pertes en octobre.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain baissait nettement, passant de 4,93% mardi à 4,82%, une baisse amplifiée depuis l’annonce du plan de financement trimestriel du Trésor américain, avec des émissions d’obligations qui ralentissent par rapport aux prévisions.

Par ailleurs, le secteur privé américain a créé 113'000 emplois en octobre, en hausse par rapport à septembre, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, inférieures toutefois aux attentes des analystes.

Les augmentations de salaire se poursuivent, mais à un rythme ralenti.

Ces informations sont plutôt favorables pour la banque centrale américaine, qui tente de faire revenir l’inflation autour de sa cible de 2%. Mercredi, elle termine à 18H00 GMT son comité de politique monétaire.

Les acteurs du marché sont certains qu’elle laissera ses taux directeurs inchangés et, pour l’analyste d’Oanda Craig Erlam, la prise de parole de son président Jerome Powell «sera presque une copie conforme des déclarations récentes».

«Le but pour la Fed sera de conserver la possibilité d’augmenter encore les taux du fait des incertitudes croissantes», estime Diane Swonk, cheffe économiste de KPMG.

Les marchés sont par ailleurs toujours animés par de nombreux résultats d’entreprises.

Orsted coule

Après l’annulation d’un immense projet de ferme éolienne offshore aux Etats-Unis et des dépréciations de 3,8 milliards d’euros, le groupe danois Orsted, spécialisé dans les énergies renouvelables, dégringolait de 25% à Copenhague.

Sa valorisation chute de 60% depuis le début d’année car au moment où le secteur doit investir massivement pour répondre à la demande attendue, il est rattrapé par la flambée des taux d’intérêt et des coûts des matériaux.

AMD réjouit

Le fabricant de puces AMD grimpait de 7,32%. Le groupe a annoncé, après la cloche de fermeture mardi, des résultats et ventes conforme aux prévisions pour le troisième trimestre mais a été plus timide que prévu sur ses perspectives.

Son grand concurrent dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) Nvidia montait de 2,09%.

Estée Lauder chute

Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder chutait de 17% à New York après avoir de nouveau souffert de l’atonie des ventes en Chine, et annoncé un abaissement de ses prévisions annuelles.

Le pétrole monte

Les prix du pétrole montaient nettement vers 16H35 GMT, toujours sous la pression du risque géopolitique et de l’escalade des tensions au Moyen-Orient.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2024, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 1,18%, à 86,02 dollars tandis que son équivalent américain, le WTI pour livraison en décembre, gagnait 1,06% à 81,88 dollars.

La monnaie nippone se reprenait un peu et gagnait 0,39% à 151,08 yens pour un dollar, après qu’un haut responsable du ministère japonais des Finances a assuré que le gouvernement nippon restait «sur le qui-vive» face à la débâcle du yen.

L’euro reculait de 0,39% face au dollar à 1,0533 dollar pour un euro.

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