Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé face à une série de résultats d’entreprises au troisième trimestre, le géant américain Tesla affolant les compteurs à Wall Street, alors que l’élection présidentielle américaine accroît la nervosité.
En Europe, Francfort a terminé en hausse de 0,34% et Londres de 0,13%, tandis que Paris a terminé proche de l’équilibre (-0,08%) après s’être essoufflé en fin de séance. A Zurich, le SMI a gagné 0,21%.
A Wall Street, vers 15H50 GMT, l’indice Nasdaq progressait de 0,23%, tandis que l’indice élargi S&P 500 reculait légèrement de 0,12%. Le Dow Jones perdait 0,66%.
«La saison des résultats s’avère globalement favorable, particulièrement dans le contexte conjoncturel de croissance faible dans de nombreuses zones», explique à l’AFP Florian Roger, responsable des stratégies d’investissement à BNP Paribas.
Le constructeur américain Tesla, spécialiste des moyens de transports électriques, s’envolait de 19,06% vers 15H50 GMT sur le Nasdaq, après avoir annoncé jeudi un bond de 17% de ses bénéfices au troisième trimestre, à 2,18 milliards de dollars.
Cette hausse est nettement plus élevée que le consensus des analystes de Factset, qui tablaient sur 2,01 milliards d’euros. Le groupe a notamment mis en avant un coût de revient par véhicule à son plus bas niveau historique.
En Europe, le constructeur automobile français Renault a lui aussi publié des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, avec un chiffre d’affaires en légère hausse. Son titre a pris 4,74% sur le CAC 40.
Ces bonnes nouvelles ont tiré l’ensemble du secteur: Stellantis a pris 1,66%, tandis qu’en Allemagne, Volkswagen (+2,31%), Mercedes (+1,43%) et BMW (+1,23%) ont grimpé sur l’indice Dax. Volvo Car a pris 3,38% à la Bourse de Stockholm.
Le secteur du luxe est lui aussi bien orienté, après que le groupe français Hermès a publié jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 10% au troisième trimestre, malgré un marché mondial déprimé par la baisse des ventes en Chine. Son titre a pris 1,07%.
Son compatriote Kering (+2,04%) a résisté lui aussi, malgré des ventes en recul de 15% au troisième trimestre. Ailleurs, LVMH a pris 2,46% à Paris et Burberry a gagné 4,02% à Londres. Salvatore Ferragamo a grimpé de 1,22% à Milan.
Aux États-Unis, le Dow Jones a toutefois été plombé par IBM (-6,42% vers 15H50 GMT), qui a dévoilé jeudi un troisième trimestre en demi-teinte. Boeing recule aussi (-1,81%), après avoir publié une lourde perte de 6,2 milliards de dollars.
Autre focus des marchés: l’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain.
«Il y a un risque d’accroissement de la nervosité et des prises de bénéfices au fur et à mesure que le scrutin approche», explique Florian Roger.
L’éventualité d’une victoire de Donald Trump et de son programme jugé inflationniste a effrayé les marchés en début de la semaine, faisant flamber les taux d’intérêt des obligations américaines de référence de près de 0,17 point.
Les investisseurs opèrent désormais jeudi une «légère réduction» de leurs paris sur cette hypothèse, explique à l’AFP Kathleen Brooks, analyste de XTB.
Le taux d’intérêt de l’emprunt américain à dix ans se détend en conséquence: vers 15H40 GMT, il atteignait 4,19%, contre 4,24% la veille en clôture.
Conséquence: le dollar recule, les investisseurs s’attendant à des rémunérations moins importantes de leurs fonds placés en obligations américaines. Vers 15H40 GMT, le billet vert perdait 0,16% par rapport à l’euro, à 1,0799 dollar pour un euro.
UPS délivre
Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS prenait 4,94% à Wall Street vers 15H40 GMT, après la publication jeudi d’un chiffre d’affaires de 22,24 milliards de dollars, en progression de 5,6%. L’entreprise profite d’une hausse des volumes qui lui a permis de dépasser les attentes.
Le pétrole monte
Les cours du pétrole trébuchaient jeudi, après être montés dans la matinée, retenus par les efforts diplomatiques pour une désescalade au Proche-Orient.
Vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,45%, à 74,62 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,55%, à 70,38 dollars.
Le bitcoin gagnait 1,81% à 67'794,41 dollars.