Les bourses mondiales évoluent globalement dans le vert vendredi, tournées vers la publication des résultats trimestriels des entreprises.

A Wall Street, vers 16H20 GMT, le Nasdaq prenait 0,57% et le S&P 500 0,20%. Le Dow Jones restait stable à 0,06%.

En Europe, Paris a clôturé en hausse de 0,36% et Francfort de 0,31%. A Zurich, le SMI a gagné 1,18%.

La Bourse de Londres a quant à elle reculé de 0,53%, freinée par la hausse de la livre sterling après la publication des ventes au détail en septembre au Royaume-Uni, supérieures aux attentes. Une consommation plus forte contribue à une meilleure appréciation de la monnaie et favorise le maintien de taux d’intérêt plus élevés, de la part de la banque centrale britannique, pour limiter le risque d’inflation.

Sur le marché des changes, la devise britannique prenait 0,13% face à l’euro, à 83,34 pence pour un euro, au plus haut depuis plus de deux ans et demi.

Du reste, les marchés «se concentrent actuellement sur la saison des résultats», résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.

Aux Etats-Unis, ce sont les résultats du géant du streaming Netflix qui ont attiré toute l’attention. Son titre s’envolait de près de 10% à New York, après avoir fait état d’un gain de 5,1 millions d’abonnés payants au troisième trimestre. C’est nettement supérieure à celle attendue par les analystes, qui tablaient sur seulement 3,85 millions de comptes payants supplémentaires en net, selon un consensus établi par FactSet.

«C’est la prime au bon élève, une entreprise bien gérée, qui fournit de bons résultats», explique à l’AFP Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K.

En comparaison, son principal rival sur la vidéo par abonnement en ligne, Disney (+0,31% à New York vers 16H10 GMT), n’a vu son portefeuille s’accroître que de 1% entre les premier et deuxième trimestre de cette année (il n’a pas encore publié ses comptes du troisième trimestre).

Quant à Warner Bros Discovery (+1,49% à New York), un autre grand nom du secteur, il a même vu le nombre de ses abonnés diminuer entre mars et juin.

D’autres fournées de résultats sont attendues dans les prochaines semaines, «ce qui permettra probablement au marché de continuer à performer», selon Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Sont attendues notamment les résultats de Alphabet, propriétaire de Google mardi, Tesla mercredi et Amazon jeudi.

Le luxe brille

Selon des données publiées vendredi, les ventes aux détails en Chine ont rebondi en septembre. Cet indicateur de la consommation chinoise a permis d’»améliorer le sort des valeurs européennes du luxe, sensibles à la Chine», selon Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote, le pays étant un marché crucial pour ce secteur.

A Paris, Kering a gagné 3,50%, LVMH 2,26% et Hermès 1,06%. Ailleurs en Europe, Salvatore Ferragamo a pris 2,15% à Milan et Hugo Boss 3,09% à Francfort.

Nokia grimpe

L’équipementier finlandais Nokia a clôturé en hausse de 8,35% à la Bourse d’Helsinki, après avoir fait état vendredi d’une augmentation de 32% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 175 millions d’euros, grâce à des efforts sur les coûts.

Daimler Truck en plus

Le constructeur allemand Daimler Truck a grimpé de 6,60% sur le Dax à Francfort. Selon les analystes de RBC Capital Market, le groupe est porté par les espoirs de «stabilisation et de reprise» du marché nord-américain du fret, dont il détient «40% des parts».

Ruée vers l’or

Le prix de l’or a franchi pour la première fois les 2.700 dollars l’once, dans un climat d’incertitude lié au conflit au Proche-Orient et à l’approche de la présidentielle américaine.

Vers 16H00 GMT, il évoluait à 2.715,43 dollars l’once, gagnant environ 30% depuis le début de l’année.

Côté pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord (-2,13%) s’échangeait à 72,86 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (-2,26%) à 69,07 dollars.

Le bitcoin prenait 2,65% à 68.708,20 dollars.