Les bourses mondiales reculent lundi dans l’attente d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises, alors que les taux obligataires remontent à l’approche des élections américaines

En Europe, Paris a perdu 1,01%, Francfort 1,00% et Milan 0,71%. Londres s’est replié de 0,48%. A Zurich, le SMI a cédé 0,53%.

A Wall Street vers 16H00 GMT, le Dow Jones abandonne 0,64% et l’indice Nasdaq 0,12%, tandis que l’indice élargi S&P 500 perd 0,35%.

Les investisseurs se retiennent dans l’attente d’une série de résultats d’entreprises dans les prochains jours.

Aux États-Unis, la tech sera à l’honneur, avec Alphabet mardi et IBM et Tesla mercredi. Les trimestriels de Boeing, General Motors et Coca-Cola sont eux aussi attendus. En France, Vivendi et l’Oréal publieront leurs chiffres mardi, avant Kering, Thales et Air Liquide mercredi.

«Pour l’instant plus de trois entreprises sur quatre» ayant présenté leurs résultats «ont surpassé les prévisions des marchés», ce qui «démontre bien que nous sommes encore loin d’une récession» aux États-Unis et en Europe, estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Market.

Mais «les investisseurs ont désormais intégré ce fait», et attendent donc la suite, explique à l’AFP Lionel Melka, gérant chez Swann Capital.

Côté obligataire, le taux de l’emprunt américain à dix ans grimpe nettement: il atteignait 4,17% vers 13H40 GMT lundi, contre 4,08% vendredi en clôture. Sur deux ans, il s’établissait à 4,02%, contre 3,94%.

Il emporte dans son sillage les taux en Europe, avec un emprunt allemand à dix ans, à 2,28%, contre 2,18% vendredi.

En cause: les élections présidentielles américaines du 5 novembre qui s’approchent et nourrissent les incertitudes.

«Les marchés estiment de plus en plus probable une victoire de Donald Trump» et craignent «le potentiel inflationniste de son programme», sur fond «de hausse des droits de douane et de l’arrêt de l’immigration de travail», explique Lionel Melka.

Or, une inflation qui repart à la hausse, c’est une Réserve fédérale américaine (Fed) qui «ralentit son rythme de baisses des taux», voire «les augmente», ce qui est une mauvaise nouvelle pour les marchés, ajoute-t-il.

D’autant qu’»aucun des deux candidats n’a l’intention de faire quoi que ce soit pour réduire le déficit» budgétaire américain, ce qui accroît les inquiétudes, selon Karl Healing, analyste pour LBBW.

Sur le marché des changes, le dollar s’échangeait logiquement en hausse (+0,39%) vers 15H50 GMT par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0824 dollar pour un euro.

Forvia passe la troisième

L’action de l’équipementier automobile Forvia a grimpé de 5,25% à la Bourse de Paris lundi, après avoir connu une hausse de plus de 9% dans la matinée après la publication des ventes du groupe au 3e trimestre, en légère baisse mais qui se sont mieux tenues que celles des autres acteurs du secteur.

JDE Peet’s en forme

Le groupe international de café et de thé JDE Peet’s, propriétaire des marques de café L’Or, Senseo ou encore Tassimo, a vu son titre s’envoler de 16,35% à la Bourse d’Amsterdam, après avoir annoncé la nomination de son nouveau PDG Rafael (Rafa) Oliveira.

Accord chez Boeing

Boeing gagnait 2,27% vers 15H50 GMT à Wall Street, après avoir dépassé les 4% en début de séance, après l’annonce d’un accord préliminaire entre la direction et le syndicat des machinistes IAM qui prévoit notamment des revalorisations salariales de 35% sur quatre ans.

L’or toujours plus haut

L’or a atteint lundi un nouveau record historique à plus de 2.740 dollars l’once, porté par le risque géopolitique, sur fond de crainte de représailles d’Israël sur l’Iran, après les récentes attaques de missiles de Téhéran sur son territoire. Vers 15H50 GMT, il atteignait 2.723,08 dollars.

Côté pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,17% à 73,92 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, gagnait 1,50%, à 70,26 dollars vers 15H50 GMT, tous deux également tirés par les craintes d’une riposte israélienne.

Le bitcoin perdait 2,59% à 66.976 dollars.