L’inflation dope les recettes de la construction au deuxième trimestre

AWP

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Pendant la période sous revue, l’indice de la construction concocté par Credit Suisse et la SSE, corrigé des variations saisonnières et des effets calendaires, a progressé de 6,4% en rythme annuel.

Le secteur principal de la construction va sans doute voir ses recettes s’enrober par rapport au début de l’année. Pour le second trimestre, les économistes de Credit Suisse anticipent une hausse de 2,7% du volume d’affaires, mais celle-ci est à mettre essentiellement sur le compte du renchérissement et pas d’une augmentation de la production.

Pendant la période sous revue, l’indice de la construction concocté par la banque aux deux voiles et la Société suisse des entrepreneurs (SSE) publié lundi, corrigé des variations saisonnières et des effets calendaires, a progressé de 6,4% en rythme annuel.

«La guerre en Ukraine et les confinements en Chine ont rendu certains matériaux encore plus rares et plus chers», constatent les auteurs de l’étude, signalant que les maîtres d’ouvrages ne parvenant pas à répercuter les coûts supplémentaires sur leurs mandants risquent de voir leurs marges s’éroder.

Parallèlement, l’évolution géopolitique et l’envolée des coûts de l’énergie pourrait à moyen terme renforcer encore la tendance aux transformations et aux rénovations.

A cela s’ajoute la situation sur le front des taux d’intérêts, dont la courbe s’est considérablement accentuée en Suisse ces dernières semaines sous la pression inflationniste mondiale croissante, comme en témoigne la forte hausse des hypothèques à taux fixe depuis le début de l’année.

Les experts de Credit Suisse estiment que la Banque nationale suisse (BNS) pourrait relever son taux directeur dès décembre et procéder en 2023 à deux autres hausses. A moyen terme, cela devrait selon eux freiner la hausse des prix de l’immobilier résidentiel et rendre moins attrayants les placements dans ce secteur.

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