UniCredit vise une hausse de 10% par an de son bénéfice d’ici 2024

AWP

1 minute de lecture

Le plan 2022-2024 présenté par le CEO Andrea Orcel est plébiscité par les investisseurs. L’action clôture sur un bond de plus de 10%.

La deuxième banque italienne UniCredit vise une hausse de son bénéfice net de 10% par an pour atteindre plus de 4,5 milliards d’euros en 2024, tiré par les commissions, dans le cadre de son nouveau plan stratégique présenté jeudi par son PDG Andrea Orcel.

Ce plan 2022-2024 «fixe les impératifs stratégiques et les objectifs financiers de notre parcours vers une nouvelle étape de croissance et de création de valeur», a-t-il déclaré en présentant sa feuille de route à la presse.

Le nouveau plan a été plébiscité par les investisseurs, le titre d’UniCredit s’envolant de 10,82% à 12,80 euros à la Bourse de Milan, dans un marché en hausse de 0,24%.

Le banquier italien avait pris les rênes d’UniCredit en avril, succédant à Jean-Pierre Mustier, qui avait démissionné en raison de divergences avec le conseil d’administration sur la stratégie à mener, notamment en termes de fusions-acquisitions.

Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) devrait augmenter de 2% par an pour s’élever à plus de 17 milliards d’euros en 2024, avec une hausse des commissions de 4%, détaille le nouveau plan stratégique.

Parmi les priorités énumérées par M. Orcel figurent la simplification de l’organisation, la numérisation des services et l’objectif de «remettre le client au centre» de l’attention.

Choyer les actionnaires

Le groupe compte aussi choyer ses actionnaires, en leur reversant au moins 16 milliards d’euros d’ici 2024, par le biais de dividendes et rachats d’actions. Quelque 3,7 milliards d’euros doivent être redistribués en 2022 au titre des résultats de 2021.

UniCredit a vu son bénéfice net grimper de 55,6% à 1,06 milliard d’euros au troisième trimestre, tiré par une forte hausse des commissions.

Pour l’ensemble de l’année, la banque table sur un bénéfice net supérieur à 3,3 milliards d’euros, une prévision qui correspond aux objectifs fixés auparavant.

Quant aux coûts, UniCredit prévoit des économies brutes de 1,5 milliard d’euros d’ici 2024, qui seront toutefois ramenées à 500 millions d’euros nets, compte tenu des investissements dans le domaine numérique et l’inflation.

Après l’échec de ses négociations ardues avec l’Etat sur le rachat de Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), UniCredit avait indiqué fin octobre vouloir tourner la page et se concentrer sur son nouveau plan stratégique.

«UniCredit avait proposé une solution qui avait été convenue avec le gouvernement, nous étions prêts à l’exécuter, mais malheureusement nous n’avons pas été en mesure de conclure dans les délais fixés et nous avons donc dû renoncer», a commenté jeudi M. Orcel.

«Le point de départ est la croissance organique, et nous y sommes engagés», a poursuivi le banquier, sans exclure d’autres projets de fusions-acquisitions pour l’avenir.

«Nous sommes concentrés sur notre plan, mais si nous trouvons la bonne cible à des conditions justes, nous disposons d’un capital excédentaire à utiliser sans pour autant affecter notre distribution aux actionnaires», a-t-il promis.

A lire aussi...