L’euro et le yen souffraient mardi face à un dollar américain en pleine forme, les cambistes tablant sur une accélération de l’inflation aux Etats-Unis en mars.

Vers 09h00 GMT (11h00 HEC), l’euro reculait de 0,19% à 1,0863 dollar pour un euro.

Le bref rebond enregistré en séance lundi n’a pas duré et la monnaie unique se rapproche du seuil de 1,08 dollar pour un euro, plus franchi depuis 2020.

Du côté du yen, la monnaie japonaise perdait 0,23% à 125,66 yens pour un dollar, frôlant son plus bas en 20 ans.

«Le billet vert continue de trouver du soutien dans un contexte de hausse des rendements des bons du Trésor», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

L’indice CPI des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendu en début d’après-midi, devrait battre son record de février, quand il avait atteint 7,9% sur un an, un niveau plus vu depuis 1982, estiment les économistes.

La Réserve fédérale américaine risque donc d’être forcée à «une accélération du rythme de resserrement de la politique monétaire, les prochaines réunions devant déboucher sur des hausses de taux de 50 points de base».

La Banque centrale européenne (BCE), qui se réunira jeudi, devrait adopter une ligne plus prudente, alors que le conflit en Ukraine menace la croissance en zone euro.

Par ailleurs, l’incertitude autour du second tour de la présidentielle française pesait sur l’appétit pour l’euro.

«Cela m’étonnerait qu’il n’y ait pas des secousses sur le marché obligataire européen dans les deux prochaines semaines, et cela pourrait faire franchir le seuil de 1,08 dollar à l’euro», estime Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

Le marasme des marchés a fait plonger le bitcoin lundi à un plus bas depuis un mois, à 39.235 dollars.

«Par crainte d’une rapide augmentation des taux aux Etats-Unis, les investisseurs des deux côtés de l’Atlantique prennent les cryptos avec des pincettes», résume Timo Emden, analyste indépendant.

Mardi, le bitcoin entamait un timide rebond (+0,8% à 40.165 dollars).