L’euro en léger repli après les minutes de la Fed

AWP

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Vers 21h, l’euro valait 1,0895 dollar (-0,09%), après avoir sombré à un plus bas depuis le 8 mars à 1,0875 dollar plus tôt pendant la séance.

L’euro se repliait très légèrement mercredi face au dollar américain, déjà à son plus haut en un mois vis-à-vis de la devise européenne, après publication des minutes de la banque centrale américaine (Fed) qui montrent qu’elle est favorable à des hausses de taux plus rapides.

Vers 19H00 GMT, l’euro valait 1,0895 dollar (-0,09%), après avoir sombré à un plus bas depuis le 8 mars à 1,0875 dollar plus tôt pendant la séance.

La devise américaine est galvanisée par la perspective d’un durcissement marqué de la politique monétaire de la Fed, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) devrait rester prudente.

Dernier signal en date de la détermination de la Réserve fédérale (Fed) à s’opposer à l’inflation, le compte-rendu («minutes») de la dernière réunion de son Comité monétaire, les 15 et 16 mars, montrent que la banque centrale est déterminée à aller de l’avant dans ses tours de vis monétaires.

«De nombreux participants ont souligné qu’une ou plusieurs hausses de 50 points de base (un demi-point de pourcentage, NDLR) (...) pourraient être appropriées lors de réunions futures, en particulier si les pressions inflationnistes restent élevées ou s’intensifient», est-il indiqué dans ce document.

Pour Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics, «les minutes de mars indiquent clairement que les taux seront augmentés de 50 points de base lors de la réunion de mai (les 3 et 4), sauf choc soudain». L’analyste ajoute un bémol en affirmant qu’à la réunion suivante, les 14 et 15 juin, «la hausse sera sans doute de 25 points de base à cause de signes clairs d’un ralentissement du marché immobilier».

Mardi, le dollar s’était fortement apprécié après qu’une des gouverneurs de la Fed, Lael Brainard, avait indiqué qu’il était «primordial de faire ralentir l’inflation».

Cela avait «profité au dollar», a indiqué Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Les cambistes surveillent également la possibilité de sanctions européennes visant directement le gaz et le pétrole russes, ce qui pèserait sur l’économie de la zone euro.

Enfin, les marchés commencent à surveiller le résultat de l’élection présidentielle française.

«L’euro reste sous une pression importante due à une forte augmentation des rendements américains et de l’anxiété avant le premier tour de l’élection présidentielle française dimanche qui pourrait le voir tester le niveau d’1,08 dollar pour un euro dès cette semaine», a affirmé Shaun Osborn, stratégiste en chef pour le marché des changes chez Scotiabank.

«Une victoire de Marine Le Pen (extrême droite, NDLR) serait une mauvaise nouvelle pour l’Europe et toujours perçue comme un événement anti-européen», a commenté pour sa part Derek Halpenny, analyste chez MUFG, qui note cependant que cette possibilité pèse moins sur l’euro qu’en 2017, quand le programme de Mme Le Pen était plus clairement critique de l’UE.

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