L’euro restait stable mardi face au dollar après avoir trébuché la veille, le marché restant focalisé sur la situation en Ukraine en l’absence d’indicateurs économiques majeurs.

Vers 09h25 GMT (11h25 HEC), l’euro s’échangeait pour 1,0982 dollar (+0,09%), mais s’inscrivait en retrait de 1,7% sur les trois dernières séances.

«La géopolitique est le sujet principal pour les investisseurs, donc les prochains jours pourraient être mouvementés pour les marchés», commente Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky va s’exprimer mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU, après la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev, et notamment à Boutcha où il s’est rendu lundi.

La Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations, tandis que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réclamé la «suspension» de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, en réponse «aux images de Boutcha».

Une situation plus tendue en Ukraine pèse sur l’euro, l’Union européenne étant plus vulnérable à une perturbation des exportations russes d’énergie que les Etats-Unis.

Dans un marché des changes plutôt calme mardi, les cambistes notaient la performance du dollar australien, qui prenait 1,26% face au billet vert à 1,3093 dollar australien pour un dollar américain.

La banque centrale australienne (Banque de réserve d’Australie ou RBA) a maintenu son taux directeur inchangé, mais ne se qualifie plus de «patiente» quant à un resserrement de sa politique, ce qui ouvre la porte à une hausse des taux dans les prochaines réunions à venir.

«Les marchés n’ont pas tardé à réagir et désormais on spécule largement sur un scénario de première hausse de taux de 15 points de base en mai prochain (probabilité estimée à 60%)», commente Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.