Les Bourses européennes encore à la fête, Wall Street bien moins

AWP

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Paris gagne 0,96%, Francfort 0,56%, Milan 0,08% et Londres 0,50%. L'indice phare SMI termine en hausse de 0,9%.

Les Bourses européennes ont nettement progressé vendredi, soulagées de l’amélioration des données économiques chinoises. Wall Street était pour sa part bien plus hésitante, dans le contexte de grève dans l’ automobile pour réclamer des hausses de salaires.

Les indices américains évoluaient en nette baisse vers 17h50: le Dow Jones reculait de 0,51%, le S&P 500 de 0,80% et le Nasdaq de 1,25%.

En Europe, Paris a gagné 0,96%, Francfort 0,56%, Milan 0,08% et Londres 0,50%, prolongeant les gains de la veille nés de leur espoir que la Banque centrale européenne (BCE) en a fini avec les hausses de 0,9%taux directeur, après son dixième relèvement. La Bourse suisse a quant à elle vu son indice phare SMI terminer en hausse de 0,9%.

Ainsi, la Bourse de Londres a réalisé sa meilleure semaine depuis janvier (+3,12%) et a touché son plus haut niveau depuis mai, portée par la hausse du prix des matières premières. Paris (+1,91%) et Milan (+2,35%) ont réussi une progression hebdomadaire inédite depuis deux mois.

«Les données chinoises plus fortes que prévu ont contribué à maintenir l’ambiance positive», écrit Neil Wilson, analyste de Finalto. Il s’agit notamment des ventes au détail, principal indicateur de la consommation, qui ont progressé bien plus que prévu en août. La production industrielle a suivi la même tendance.

A Wall Street, l’atmosphère était moins détendue. Les membres du principal syndicat automobile l’UAW, salariés de Ford, General Motors et Stellantis, ont entamé un mouvement de grève dans la nuit de jeudi à vendredi.

Pour Edward Moya, analyste d’Oanda, ce blocage, dont le noeud tient, en bonne partie, au refus des constructeurs historiques de Detroit d’accorder à l’UAW les quelque 40% d’augmentation de salaires réclamé, montre qu’»il y a encore beaucoup d’éléments de nature à nourrir l’inflation».

D’autant plus que les indicateurs économiques soulignent davantage la vigueur de l’économie américaine que sa décélération, jugée nécessaire par la Banque centrale américaine, qui se réunit mardi et mercredi, pour faire ralentir l’inflation.

L’activité manufacturière de la région de New York s’est ainsi redressée en septembre, de manière inattendue.

Les investisseurs gardent les bras ouverts pour Arm

Après avoir gagné près de 25% pour son premier jour de cotation jeudi, le titre du concepteur britannique de microprocesseurs Arm montait de 1%.

La Chine porte le luxe

Les valeurs du secteur du luxe étaient orientées à la hausse partout en Europe, soutenues par les indicateurs chinois.

A Paris, LVMH a pris 2,50%, Kering 1,76% et Hermès 1,47%. A Londres, l’action de Burberry gagnait 2,60%. A Zurich, Richemont a gagné 2,87% et Swatch Group 1,93%.

L’action Adobe retouchée à la baisse

Malgré des résultats supérieurs aux attentes, l’éditeur de logiciels professionnels Adobe s’enfonçait (-4,21%), les investisseurs ayant jugé les prévisions du groupe décevantes.

Adobe a lancé, mercredi, plusieurs versions de ses logiciels utilisant désormais l’intelligence artificielle générative (IA), et souffre de la comparaison avec d’autres grands acteurs de l’IA, à la croissance supérieure.

Rebond des taux obligataires

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des États en Europe montaient nettement, effaçant leur baisse après la réunion de la BCE. Le taux d’intérêt de l’emprunt à l’État allemand repartait à 2,67%, contre 2,59% la veille, et le taux français à 3,22%, contre 3,12% la veille. Aux États-Unis, il dépassait les 4,31%.

Les prix du pétrole se stabilisaient vendredi, s’apprêtant à finir en nette hausse hebdomadaire pour la troisième semaine de suite, les inquiétudes sur l’offre s’étant renforcées.

Vers 17h35, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, cédait 0,05% à 93,65 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, avançait de 0,38% à 90,51 dollars.

Le dollar faiblissait face à l’euro vendredi, tout en restant à un cours élevé après ses gains de la veille. Il reculait de 0,28% à 1,0673 dollar pour un euro.

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