Marchés européens: prudence de mise sur les actions, hausse des taux et du pétrole

AWP

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Les places financières du Vieux Continent lâchent du lest après une semaine faste: Paris cède 1,39%, Francfort 1,05% et Londres 0,76%. A Zurich, le SMI recule de 0,96%.

Les bourses européennes ont reculé lundi, perturbées par la hausse des prix du pétrole et le niveau des taux d’intérêt, tandis que Wall Street peinait à prendre de l’élan avant la réunion de la banque centrale américaine.

Après une semaine faste où les bourses ont été portées par l’attitude moins ferme de la Banque centrale européenne, les places financières du Vieux Continent ont lâché du lest: Paris a cédé 1,39%, Francfort 1,05%, Londres 0,76%. A Zurich, le SMI a cédé 0,96%.

Wall Street, où la dernière performance hebdomadaire a été bien moins reluisante, tenait davantage: le Dow Jones prenait 0,27%, le S&P 500 0,31% et le Nasdaq 0,25% vers 15H55 GMT.

Les regards sont tournés sur la banque centrale américaine (Fed), qui se réunit mardi et mercredi.

Les investisseurs n’ont aucun doute sur le fait que l’institution garde ses taux inchangés cette fois, en dessous des 5,50%, mais vont guetter des indices pour la prochaine réunion, en novembre.

Ils «sont assez inquiets des commentaires» qui peuvent être faits après la réunion par le président de la Fed Jerome Powell, notamment s’il laisse penser que les taux d’intérêt élevés seront maintenus à ce niveau bien plus longtemps que prévu par les investisseurs, selon Lionel Melka, associé chez Swann.

De plus, «la question est maintenant de savoir dans quelle mesure ce resserrement pèsera sur les perspectives économiques et si d’autres surprises en matière d’inflation se profilent à l’horizon», estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Les risques sur l’accélération de l’inflation se sont intensifiés avec la remontée des prix du pétrole ces dernières semaines.

Ainsi, le baril de pétrole Brent approchait les 95 dollars le baril (+0,70% à 94,59 dollars), tandis que le WTI américain montait de 1,31% à 91,96 dollars vers 15H35 GMT. Les deux références du brut ont ainsi encore touché lundi de nouveaux plus hauts depuis novembre.

Sur le marché obligataire, très lié à la politique des banques centrales, les taux d’intérêt revenaient à des niveaux proches de leur plus haut de l’année: à 4,33% pour l’emprunt à 10 ans de l’Etat américain, à 3,26% pour le français.

Sur le marché des changes, l’euro avançait (+0,34%) face au dollar, à 1,0693 dollar pour un euro.

Outre la réunion de la banque centrale américaine mardi et mercredi, les investisseurs attendent aussi les décisions de la Banque d’Angleterre jeudi, et de la Banque du Japon vendredi.

Société Générale sans convaincre

L’action Société Générale a plongé après la présentation du plan stratégique de son nouveau directeur général, Slawomir Krupa qui a laissé les investisseurs sur leur faim, y voyant dans l’ensemble un manque d’ambition.

La banque «a publié une mise à jour (de sa stratégie) décevante», ont par exemple tancé ceux de KBW Europe, pour qui «les problèmes structurels à plus long terme demeurent».

L’action Société Générale a dévissé de 12,05%, sa pire dégringolade sur une séance depuis la crise bancaire de mars.

Pendragon est en feu

La chaîne britannique de concessions automobiles Pendragon a bondi de 28,25% à 23,70 pence après avoir annoncé la cession pour 250 millions de livres de ses activités de vente au détail et de location d’automobiles au Royaume-Uni à l’américain Lithia.

La grève dans l’automobile continue aux états-Unis

La grève historique dans le secteur automobile pénalisait General Motors (-1,19%), Ford (-1,67%). Les discussions ont repris ce week-end, mais sans déboucher sur aucune avancée majeure.

Ces développements ne profitaient pas à Tesla (-2,56%), pourtant vu comme l’un des grands vainqueurs de ce conflit social, notamment parce que le constructeur ne compte pas de syndicat en son sein.

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