L’optimisme des marchés européens concernant l’inflation ternit

AWP

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Paris termine en hausse de 0,26%, Francfort de 0,41%, Milan de 0,28% et Londres de seulement 0,08%. Les places boursières avaient montré plus d’entrain en milieu de séance après les chiffres de l’inflation.

Les bourses mondiales progressent vendredi mais ont perdu une partie de leurs gains du début de séance, l’allant observé après la publication de chiffres d’inflation jugés positifs s’étant terni.

Paris a terminé en hausse de 0,26%, Francfort de 0,41%, Milan de 0,28% et Londres a fini quasi stable (+0,08%). Les places boursières européennes avaient montré plus d’entrain en milieu de séance après la publication d’un net ralentissement de l’inflation en zone euro, à 4,3% sur un an, son plus bas niveau en deux ans, après 5,2% en août. Le chiffre est meilleur qu’attendu par les analystes.

A Zurich, le SMI a gagné 0,42%.

Après une ouverture dans le vert, les indices de Wall Street tempèrent également leur optimisme: vers 15H55 GMT, le Nasdaq prenait 0,61%, le S&P 500 grappillait 0,14% et le Dow Jones reculait de 0,16%.

Aux Etats-Unis, l’inflation s’est accélérée à 3,5% en août, selon l’indice PCE, mesure privilégiée par la Réserve fédérale (Fed) américaine, mais , hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dit sous-jacente ralentit, à 3,9% sur un an.

Ces chiffres sont conformes ou légèrement inférieurs aux prévisions des analystes, ce qui rassure les marchés.

Les opérateurs ont aussi relevé que la consommation corrigée de l’inflation était en hausse de 0,1% sur un mois, alors que les économistes la voyaient stable.

Ces chiffres d’inflation publiés vendredi «viennent confirmer que la tendance désinflationniste est présente en Europe et aux Etats-Unis», commente Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.

«La probabilité d’avoir des hausses de taux supplémentaires a baissé», ajoute-t-elle, tout en prévenant qu’elle n’a pas disparu et que «les taux vont rester élevés longtemps».

Les taux se détendaient sur le marché obligataire, après des plus hauts depuis plusieurs années atteints les jours précédents face à la perspective que les banques centrales maintiennent leurs taux directeurs élevés plus longtemps que prévu.

Le taux d’intérêt de la dette de l’Etat allemand à 10 ans s’établissait à 2,84% vers 15H55 GMT, contre 2,93% la veille, et l’équivalent américain était à 4,56% contre 4,58% jeudi.

La situation politique aux Etats-Unis retient aussi l’attention des investisseurs, où le «shutdown», une paralysie du gouvernement fédéral, semble désormais inévitable.

Ce «shutdown» pourrait commencer dès dimanche si les élus du Congrès ne parviennent pas à s’entendre sur le budget et «pourrait avoir beaucoup de répercussions sur les marchés car il impliquerait un arrêt des publications de données macroéconomiques», prévient Charlotte de Montpellier.

Une telle situation pourrait aussi coûter des points de pourcentage de croissance si elle dure longtemps.

Nike encore plus performant

L’action Nike grimpait de 6,09% à New York après que l’entreprise a fait état d’un bénéfice net trimestriel nettement supérieur aux attentes.

Tout le secteur des biens et équipements sportifs en a profité: à Francfort, Adidas gagnait 6,22% et Puma 5,76%. JD Sports a progressé de 4,80% à Londres.

L’automobile à l’arrêt

Le syndicat UAW (United Auto Workers) a appelé 7'000 membres supplémentaires à cesser le travail, sur des sites de Ford (+0,25% à New York) et General Motors (+0,23%) aux Etats-Unis. Ces employés vont rejoindre les rangs des quelque 18.600 salariés déjà en grève chez Ford, GM et Stellantis (+0,23% à Paris).

Le constructeur automobile allemand Volkswagen (+0,17%) a annoncé qu’il ferait fabriquer sa future berline électrique «Trinity» dans son usine est-allemande de Zwickau, renonçant à son projet initial de construire un site dédié près de son siège à Wolfsburg.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole abandonnent tous leurs gains du début de séance, mais restent proches de la barre symbolique des 100 dollars le baril.

Vers 15H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 95,31 dollars (-0,07%).

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il perdait 0,62%, à 91,18 dollars.

Le dollar recule face à l’euro, les investisseurs encaissant des prises de bénéfices après l’ascension du billet vert ces dernières semaines. L’euro monte de 0,14% à 1,0581 dollar.

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