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Les taux restent au plus bas avant un sommet extraordinaire à Bruxelles, qui devrait accorder au Royaume-Uni un nouveau report du Brexit au-delà du 12 avril, mais assorti de conditions strictes.

La BCE explique ce retournement essentiellement par «le coût de refinancement des banques» et leurs «contraintes en termes de bilan».

Le président de la fédération allemande des banques privées, Hans-Walter Peters, exhorte la BCE d’utiliser le modèle des banques centrales en Suisse et au Japon.

Mario Draghi devrait s’en tenir à une formulation prudente, lors de cette réunion avancée d’un jour en raison de celle du FMI, en répétant que les risques pesant sur la conjoncture tendent à augmenter.

Une fois de plus, il semble que la BCE ait été trop prompte à resserrer sa politique monétaire et qu'elle soit trop lente à se relâcher.

«Les taux bas persistants pourraient peser sur les marges d’intérêt et la profitabilité des banques», avait notamment signalé la BCE lors de sa dernière réunion de politique monétaire.

Sabine Lautenschläger, membre du directoire, indique que la BCE est peu pressée de prendre des mesures pour soutenir les banques.

Le vice-président Luis de Guindos prévoit des remous pouvant impliquer les taux de change, les marchés actions, ou les écarts de rendements entre prêts obligataires.

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens ont progressé de 3,2% en février, après 3,0% en janvier et 3,4% en décembre.

Mario Draghi a envoyé un signal aux banques qui se disent pénalisées par ces taux qui nuisent à leur rentabilité.