Zone euro: les banques durcissent l’octroi de prêts immobiliers

AWP

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La BCE explique ce retournement essentiellement par «le coût de refinancement des banques» et leurs «contraintes en termes de bilan».

Les conditions d’octroi de crédits pour l’acquisition de logements se sont tendues au premier trimestre 2019, alors que la demande est restée forte grâce aux taux bas, a fait savoir mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Les standards de crédits au logement, c’est-à-dire les critères appliqués par les banques pour accepter de prêter, se sont resserrés en net de 3% de janvier à mars, après s’être améliorés d’1% sur le trimestre précédent.

La BCE explique ce retournement essentiellement par «le coût de refinancement des banques» et leurs «contraintes en termes de bilan», tandis que la «tolérance au risque» a eu un impact globalement neutre et que la concurrence entre établissements a encore atténué les choses, selon un communiqué.

Le tableau n’est pas uniforme, puisque les banques ont assoupli leurs normes de crédit en France et aux Pays-Bas, tandis qu’elles les ont resserrées en Allemagne, en Espagne et en Italie.

Un resserrement supplémentaire des normes de crédit pour les prêts au logement est attendu au deuxième trimestre.

La demande nette de prêts au logement a dans le même temps continué d’augmenter de 14%, après 12% au trimestre précédent, montre encore ce sondage réalisé entre le 4 et 19 mars auprès de 144 banques de la zone euro.

Cela est lié en grande partie au «faible niveau général des taux d’intérêt», et dans une moindre mesure aux «perspectives favorables du marché immobilier et la confiance des consommateurs», note l’institution.

Les banques disent en outre s’attendre à une nouvelle augmentation de la demande nette de crédits immobiliers entre avril et juin.

L’étude note par ailleurs que les conditions de crédit sont restées inchangées pour les entreprises sur le trimestre écoulé, alors qu’un resserrement avait été anticipé lors de la précédente enquête.

La BCE a abaissé fin mars sa prévision de croissance en zone euro pour 2019 de 0,6 point, à 1,1%, sur fond de flou lié aux conditions du Brexit et aux tensions commerciales.

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