Le dollar retombe lundi, après une première partie de séance en hausse, le billet vert décrochant devant la chute des prix du pétrole.

Les cours du pétrole avaient bondi à partir du 13 juin, après les premières frappes israéliennes contre des infrastructures nucléaires iraniennes.

Cela avait tiré le dollar car une hausse des prix importante est de nature à ce que la Réserve fédérale (Fed) décide de ne pas abaisser ses taux. La devise américaine profitait aussi d’un statut de valeur dite refuge face aux incertitudes.

Mais lundi, les cours de l’or noir ont chuté de plus de 7% après la réponse iranienne aux bombardements américains du weekend, les opérateurs constatant l’absence, du moins pour le moment, de risque de perturbation pour l’approvisionnement mondial.

«Cela nuit au dollar», décrit à l’AFP Adam Button, de ForexLive.

Dans le vert pendant les premières heures d’échange, la devise américaine reculait vers 19H00 GMT de 0,45% face à l’euro à 1,1576 dollar et de 0,54% face à la livre à 1,3525 dollar.

La baisse des cours du pétrole, associée aux commentaires de plusieurs responsables de la Fed, «ont amené le marché à reconsidérer de manière substantielle la trajectoire des taux américains», juge M. Button.

«Si les pressions sur l’inflation restent contenues» d’ici la prochaine réunion de la Fed, les 29 et 30 juillet, «je soutiendrai une diminution des taux directeurs» à ce moment-là, a déclaré Michelle Bowman, vice-présidente de l’institution, chargée de la supervision bancaire.

Vendredi dernier, un autre membre de la Fed, Christopher Waller, avait déjà évoqué une baisse de taux d’intérêt fin juillet.

La majorité des analystes s’attendent toutefois toujours à ce que l’institution monétaire ne réduise ses taux qu’en septembre, selon l’outil de suivi de CME, FedWatch.