Le dollar progresse sans élan mardi avec l’apaisement des craintes sur une perturbation mondiale liée au conflit israélo-iranien et au premier jour de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui devrait opter pour un statu quo.
Vers 09h45 GMT (11h45 à Paris), la devise américaine faisait du surplace (+0,03%) face à l’euro, à 1,1557 dollar, et prenait 0,21% à la livre, à 1,3548 dollar.
«Les acteurs du marché sont disposés à ignorer l’incertitude engendrée par les tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient, tant que le conflit n’atteint pas directement les chaînes d’approvisionnement mondiales et l’approvisionnement en pétrole», constate Lee Hardman, de MUFG.
Israël a affirmé mardi avoir visé des sites militaires en Iran et tué un haut gradé lors de nouvelles frappes aériennes, auxquelles Téhéran a riposté par des tirs de missiles au cinquième jour de confrontation entre les deux pays.
Mais «Israël a évité de cibler les installations de production pétrolière en Iran» et le Wall Street Journal a rapporté lundi «que l’Iran cherchait à mettre fin rapidement au conflit», souligne l’analyste.
Le marché s’attend par ailleurs à ce que la Fed maintienne ses taux inchangés dans une fourchette entre 4,25% et 4,50% à l’issue de sa réunion de deux jours qui se conclut mercredi.
«Cela reflète la résilience continue de l’économie américaine, où ni l’inflation ni les données du marché du travail n’ont fourni de catalyseur décisif pour un assouplissement de la politique monétaire», estime Daniela Sabin Hathorn, de Capital.com.
Les analystes tablent cependant sur deux baisses de taux supplémentaires d’ici la fin de l’année.
A l’issue d’une réunion de deux jours, la Banque du Japon (BoJ) a de son côté sans surprise gardé son taux directeur inchangé mardi, à 0,5%, face aux incertitudes commerciales, et annoncé ralentir son rythme de réduction de rachat de la dette nippone, afin d’apaiser les tensions sur le marché obligataire.
«La livre sterling n’a pas profité», elle, de la validation dans la nuit par Donald Trump d’une partie de l’arrangement commercial conclu en mai destiné à réduire les droits de douane sur les produits du Royaume-Uni, souligne Kathleen Brooks, de XTB.
Ce compromis profite pour l’instant au secteur de l’automobile, qui voit les surtaxes sur les voitures réduites de 27,5% à 10% (dans la limite de 100.000 véhicules par an).
«Bien que ce soit une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni, les exportations d’aluminium et d’acier sont actuellement toujours soumises à des droits de douane de 25%», ajoute l’analyste.