Le dollar lesté par le sursis américain sur l’Iran

AWP/AFP

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Vers 20h10, la devise américaine affiche un recul de 0,33% face à l’euro, à 1,1533 dollar.

Le dollar fléchit vendredi, affaibli par la temporisation de Donald Trump concernant une éventuelle participation américaine dans la guerre entre l’Iran et Israël.

Jeudi, le président américain a évoqué une possibilité «substantielle» de négociations avec l’Iran et déclaré qu’il déciderait «au cours des deux prochaines semaines» d’une intervention de son pays aux côtés d’Israël.

Le républicain semble vouloir laisser du temps aux discussions entamées vendredi entre le chef de la diplomatie iranienne et ses homologues de l’UE, français, allemand et britannique.

«S’il y a une chance pour la diplomatie, le président la saisira toujours. Mais il n’a pas peur non plus d’avoir recours à la force», a assuré sa porte-parole Karoline Leavitt, insistant sur un sentiment d’urgence face à l’avancée du programme nucléaire de Téhéran.

«En l’absence de nouvelles marquantes» ou d’une implication des Etats-Unis dans des frappes en Iran, «la prime de risque géopolitique» qui bénéficiait au dollar se dissipe, souligne Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

En conséquence, vers 18H10 GMT, la devise américaine reculait de 0,33% face à l’euro, à 1,1533 dollar.

Toutefois, «les marchés restent sur le qui-vive», notent les analystes de Monex USA, se demandant notamment «quel sera l’impact sur les marchés de l’énergie» de la guerre entre l’Iran et Israël.

Le baril de brut américain a pris plus de 7 dollars depuis les premières frappes israéliennes et évoluait vendredi autour de 75 dollars.

«Certains analystes pensent que le baril pourrait atteindre 130 à 150 dollars (et) il est important de garder cela à l’esprit car les banques centrales, y compris la Réserve fédérale (Fed), devront repenser les pressions inflationnistes» si cette flambée se confirmait, affirment les spécialistes de Monex USA.

«Le sentiment du marché était déjà fragile après que la Réserve fédérale a abaissé ses prévisions de croissance pour l’année et signalé une hausse des pressions inflationnistes» à l’occasion de sa décision de laisser les taux inchangés, mercredi, ajoute Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.

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