Le dollar perd un peu de terrain lundi, en l’absence d’une extension du conflit entre Israël et l’Iran au reste du Moyen-Orient, et face à la baisse des prix du pétrole.
Vers 18H05 GMT, la devise américaine lâchait 0,25% face à la monnaie unique européenne, à 1,1578 dollar pour un euro et 0,18% par rapport à la livre britannique, à 1,3596 dollar.
Si «l’attaque d’Israël contre l’Iran a fait grimper le dollar avant le week-end», la dynamique s’est désormais renversée, souligne Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.
Selon l’analyste, «les tensions géopolitiques ne peuvent pas compenser l’affaiblissement de la devise américaine» sur le plan international depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la salve de droits de douane imposés aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Israël a mené une frappe lundi contre le bâtiment de la télévision d’Etat iranienne, qui a brièvement interrompu sa retransmission depuis Téhéran, où des explosions ont retenti dans plusieurs secteurs, au 4e jour d’un conflit inédit entre les deux pays ennemis.
L’Iran a pour sa part tiré lundi matin des missiles sur plusieurs grandes villes d’Israël, en réponse à des frappes aériennes israéliennes sur son territoire.
«Le calme relatif du marché (...) indique que les investisseurs anticipent un conflit limité et pas un embrasement beaucoup plus large», a signalé Neil Wilson, analyste chez Saxo Bank.
Les investisseurs semblent «inverser la fuite vers des actifs sûrs», observée vendredi, «un mouvement qui avait bénéficié au dollar», a relevé Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, interrogé par l’AFP.
L’or perdait ainsi 1,16%, à 3.392,68 dollars l’once. Le yen, autre valeur refuge, s’effritait de 0,22% face au billet vert, à 144,39 yens pour un dollar.
En outre, pour Thu Lan Nguyen, analyste de Commerzbank, il est important de rappeler qu’en général «le dollar bénéficie de la hausse des prix du pétrole».
Les Etats-Unis se situant parmi les principaux exportateurs mondiaux de brut, toute remontée des cours «améliore la balance entre les prix à l’exportation et les prix à l’importation», souligne l’analyste, tandis qu’un recul des cours de l’or noir comme observé lundi, leste la devise américaine.