Le dollar reflue, perdant un peu de son attractivité comme valeur refuge après que Donald Trump a temporisé sur une éventuelle participation américaine dans la guerre Iran-Israël.

Le président américain décidera en effet de l’implication des Etats-Unis «au cours des deux prochaines semaines», semblant vouloir laisser du temps aux discussions entamées vendredi entre des ministres des Affaires étrangères européens et leur homologue iranien en Suisse.

Au huitième jour de guerre, Paris, Berlin et Londres vont en effet faire à Genève «une offre de négociation complète» aux Iraniens incluant le nucléaire, les activités balistiques et le financement des groupes terroristes dans la région, a déclaré le président français Emmanuel Macron.

«En l’absence de nouvelles marquantes» ou d’une implication des Etats-Unis dans des frappes en Iran, «la prime de risque géopolitique» qui bénéficiait au dollar se dissipe, souligne Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

En conséquence, vers 13h10, la devise américaine reculait de 0,19% face à l’euro, à 1,1518 dollar, et relâchait 0,22% à la livre, à 1,3494 dollar.

Il s’agit d’un «soulagement temporaire» des craintes géopolitiques, mais «la situation reste bien trop imprévisible» pour qu’il soit pérenne, estime toutefois Neil Wilson, de Finalto.

Côté dollar, «le sentiment du marché était déjà fragile après que la Réserve fédérale a abaissé ses prévisions de croissance pour l’année et signalé une hausse des pressions inflationnistes» à l’occasion de sa décision de laisser les taux inchangés, mercredi, ajoute Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.