Ancien président de la CFTC - l’autorité de régulation des marchés à terme et des produits dérivés -, Gary Gensler, 63 ans, est l’avocat d’une régulation financière plus stricte.
Gary Gensler, désigné par le président Joe Biden pour être à la tête du gendarme de la Bourse américaine, a été confirmé mercredi par le Sénat pour présider la SEC, qui hérite ainsi d’un régulateur énergique, versé dans les cryptomonnaies.
Ancien président de la CFTC - l’autorité de régulation des marchés à terme et des produits dérivés-, Gary Gensler, 63 ans, est l’avocat d’une régulation financière plus stricte.
Nommé par Barack Obama à la tête de la CFTC après la crise financière de 2008-2009, cet ancien banquier, qui a passé 18 ans chez Goldman Sachs, avait appliqué d’une main de fer la réforme Dodd-Frank de Wall Street pour limiter les opérations spéculatives sur les matières premières et produits dérivés.
Gary Gensler avait réformé les règles des «swaps», des échanges s’appliquant à différentes catégories d’actifs et mis à l’amende plusieurs grandes banques notamment dans l’affaire de manipulation du taux du Libor.
Il a été confirmé comme membre de la SEC mercredi au Sénat par 53 voix contre 45, trois républicains étant venus appuyer sa candidature.
Cet expert des marchés financiers, qui a également travaillé au département du Trésor sous l’administration du président Bill Clinton, est aussi très versé dans les cryptomonnaies et la technologie des chaînes de blocs («blockchain»).
Il enseigne un cours sur ce sujet à l’école de Management Sloan du prestigieux Massachusetts Institutes of Technology (MIT) à Cambridge.
Parmi les sujets brûlants de la place new-yorkaise, le nouveau président de l’autorité boursière devra notamment s’atteler aux préoccupations liées aux accès spéculatifs qui ont récemment animé l’action GameStop, à la prolifération des Spac, cet instrument financier actuellement prisé pour les entrées en Bourse, ou encore à l’effondrement du gestionnaire de fortune privé Archegos.