Obligations: des dividendes qui font sourire

Arthur Jurus, ODDO BHF

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Dans la gestion de portefeuille obligataire, trois leviers majeurs sont à considérer. La décision sur la durée, la qualité du crédit et le choix des devises sont des éléments clés.

Les obligations reprennent une attractivité notoire pour les investisseurs, bénéficiant d'un environnement de taux d'intérêt normalisé. Les emprunts fédéraux allemands à 10 ans offrent actuellement un rendement solide de 2,3%, tandis que les obligations d'entreprises de qualité surpassent avec un rendement de près de 3,8%, dépassant de 150 points de base. Après une corrélation positive avec les actions, les obligations retrouvent leur rôle traditionnel d'atténuation du risque au sein des portefeuilles.

La méthodologie de sélection d'ODDO BHF Trust se distingue par son approche rigoureuse. Seules les obligations répondant à des critères stricts de qualité, liquidité, durabilité et évaluation sont considérées. Privilégiant les obligations «investment grade» avec une bonne qualité de crédit et liquidité, le processus intègre également des critères ESG pour la durabilité. L'évaluation repose sur le rapport rendement/risque.

Le paysage des obligations offre donc des opportunités stratégiques.

Dans la gestion de portefeuille obligataire, trois leviers majeurs sont à considérer. La décision sur la durée, la qualité du crédit et le choix des devises sont des éléments clés. Le biais domestique dans le choix des devises est évident, avec une focalisation sur la monnaie de référence. La qualité du crédit est un critère essentiel, privilégiant les obligations d'entreprises de grande qualité pour équilibrer rendement et risque.

Les opportunités actuelles sont également analysées de près. Les écarts de rendement entre les obligations d'entreprise (indice ICE BofA Euro Corporates) et les emprunts fédéraux d'une durée comparable atteignent environ 140 points de base, dépassant la moyenne à long terme des dix dernières années (120 points de base). Les estimations des probabilités de défaillance dans le segment High Yield européen montrent une augmentation modeste de 2,8% à 3,4% de novembre 2023 à novembre 2024, malgré une faible croissance.

Enfin, la gestion active de la duration est cruciale. Pendant la hausse des taux en 2022/23, la duration a été réduite pour limiter les pertes, mais elle a été progressivement augmentée lorsque la fin des hausses des taux s'est dessinée en 2023. Actuellement, la duration moyenne des portefeuilles d'obligations dans les mandats de gestion de fortune est d'environ 4,4 ans, deux ans de plus qu'à la fin de l'année 2022.

Le paysage des obligations offre donc des opportunités stratégiques. Les dividendes des actions américaines sont de 1,5%, tandis que les taux 10 ans américains sont de 4,1%. La différence n'a jamais été aussi importante depuis fin 2007. Les investisseurs avertis peuvent ainsi tirer parti de rendements attractifs tout en gérant judicieusement la durée, la qualité du crédit et les choix de devises pour optimiser leurs portefeuilles obligataires dans un environnement en constante évolution.  

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