Cap sur les obligations pour la fin d’année

Arthur Jurus, ODDO BHF

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La baisse de l’inflation entraîne une hausse des rendements corrigés de l’inflation: les rendements réels des obligations sont donc proches de redevenir positifs.

Les taux 10 ans américains sont désormais à 4,6%, les taux allemands à 2,5% et les taux suisses à 1,2%. La forte hausse des rendements a mené les rendements à un niveau que l’on peut également qualifier d’attractif à long terme. De plus, les taux d’inflation sont en baisse. Dans la zone euro, le taux global est passé légèrement sous la barre des 3% en octobre. Ces taux d’inflation ne suffisent pas pour atteindre la stabilité des prix à moyen terme, mais le mouvement va dans la bonne direction. Le taux de dépôt de la BCE est à son plus haut niveau depuis la création de l’Union monétaire. Le resserrement de la politique monétaire produit ses effets et justifie une pause monétaire selon la BCE. En outre, la baisse de l’inflation entraîne une hausse des rendements corrigés de l’inflation: les rendements réels des obligations sont donc proches de redevenir positifs.

L’économie poursuit son ralentissement. Le Fonds monétaire international s’attend à ce que la phase de faiblesse actuelle se prolonge jusqu’à l’année prochaine. La plupart des analystes s’attendent à ce que les effets de freinage des coûts de financement plus élevés deviennent de plus en plus évidents. Les ménages pourront difficilement continuer à dépenser leurs revenus plus rapidement qu’ils ne les gagnent. La demande est donc appelée à se contracter. La politique monétaire se rapproche ainsi de son objectif de maîtrise de l’inflation. La nécessité de nouvelles hausses des taux d’intérêt diminue. Du point de vue de l’investisseur, le facteur décisif est que le pic des taux d’intérêt est probablement proche.

Selon nous, c’est le bon moment pour investir dans les obligations. Nous allongeons progressivement la durée de nos portefeuilles. Nous nous assurons ainsi des rendements obligataires nettement plus élevés pendant une période plus longue. L’environnement macro-financier actuel est une opportunité pour acheter des obligations. Si la phase de faiblesse économique se poursuit et que les taux d’inflation diminuent, les banques centrales devraient envisager une réduction prudente des taux d’intérêt directeurs à un moment donné - probablement au cours du second semestre de l’année prochaine.

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