Le bear market sur le Bitcoin est-il terminé?

Stéphane Ifrah

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Chronique blockchain. Commencée mi-avril, la baisse parait bel et bien finie.

La réponse à cette question permettrait d’anticiper de nouveaux plus hauts sur le Bitcoin avec à la clef des profits substantiels et surtout une envolée des cours vers des niveaux cohérents avec le modèle de valorisation le plus pertinent (Stock to Flow) dont nous avons parlé à de nombreuses reprises dans cette chronique par le passé.

Avec une hausse de plus de 80% entre les points bas atteints (29'000 dollars) en juillet dernier et les points hauts (53'000 dollars) la semaine dernière, on pourrait répondre par l’affirmative à la question ci-dessus. Pour autant, compte tenu de la volatilité des prix de cet actif, nous avons développé une série d’indicateurs pour mesurer les forces relatives en présence. 

L’Open Interest se maintient à des niveaux élevés avec plus de 1,5 milliard dollars sur le CME.

Les entreprises de minage ont maintenu légèrement augmenté leur stock de Bitcoin tout au long de la baisse et de la remontée de cours. Ce comportement est assez similaire à celui des gros portefeuilles détenant du Bitcoin. Ces deux catégories regroupent les investisseurs les plus avertis du marché avec des expositions significatives au marché. Ces investisseurs avaient, par contre, vendu en fin de phase haussière et sont depuis légèrement revenus sur le marché. Parmi eux, on retrouve des entreprises comme Tesla ou Micro Strategy qui ont placés des montants de trésorerie très importants sur l’actif. 

Les investisseurs institutionnels eux ont également marqué le pas depuis avril avec une très nette détente du côté des spreads de futures (différence entre le prix d’un future sur Bitcoin et le cours du Bitcoin). Pour autant l’Open Interest se maintient à des niveaux élevés avec plus de 1,5 milliard dollars sur le CME. On a pu aussi observer que sur le GBTC (le fond proposé par Grayscale) les encours se sont maintenus globalement sur la période après une période de très forte appréciation les trimestres précédents. Il y a eu assez peu de rachat sur ce fond emblématique.

Le marché continue sa professionnalisation à marche forcée avec l’entrée de nouveaux acteurs plus institutionnels.

C’est du côté des spéculateurs et des particuliers que les mouvements ont été le plus marqués. Ils ont amplifié les mouvements de prix dans un sens comme dans l’autre. Avec un paroxysme mi-avril en termes de positionnement de la part des deux catégories d’investisseurs. La baisse a été d’autant plus violente que ces catégories d’investisseurs avaient pris des positions avec effet de levier, avec un effet amplificateur à la baisse au moment des liquidations de positions. Cependant, au moment du rebond qui a suivi, ces deux catégories sont restées relativement calmes, ce qui fait penser que le marché s’est assaini. De bon augure pour la poursuite du rebond pour espérer atteindre de nouveaux sommets historiques.

Globalement, le marché continue sa professionnalisation à marche forcée avec l’entrée de nouveaux acteurs plus institutionnels. Les acteurs de la finance classique proposent de plus en plus de services autour de la classe. Les clients finaux restent désireux de s’exposer à cet actif en plein devenir et les banques n’ont d’autre choix que d’accompagner ce mouvement. 

Avec l’essor de la Finance Décentralisée (DEFI) on voit que le secteur des crypto-actifs rivalise d’idées pour proposer des produits attractifs pour les détenteurs de crypto-actifs. C’est le meilleur moyen de stimuler le secteur de la finance qui peine toujours à se relever complètement de la crise de 2008.

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