La solidité de l'emploi US devrait pousser la Fed à une nouvelle hausse importante des taux

Thomas Costerg, Pictet Wealth Management

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La Réserve fédérale fera abstraction des bruits de récession et restera concentrée sur sa principale préoccupation, à savoir la persistance d'attentes inflationnistes élevées.

Le solide rapport sur l'emploi américain de juin a contrasté avec la plupart des autres données économiques américaines récentes (et en particulier avec la faiblesse des enquêtes auprès des entreprises et des consommateurs).

Les emplois non agricoles ont augmenté de 372’000 en juin, soit un peu moins que les 384’000 de mai. Le taux de chômage est resté inchangé à 3,6%.
La solidité du résultat global signifie que la Fed fera abstraction des bruits de récession et restera concentrée sur sa principale préoccupation, à savoir la persistance d'attentes inflationnistes élevées. Il est donc plus probable qu'elle procède à une hausse des taux de 75 points de base lors de sa réunion du 27 juillet qu'à une hausse de 50 points de base.

Nous continuons de penser que la Fed modérera le rythme de ses hausses de taux après l'été, s'installant sur des hausses de +25bps (au lieu de +75bps) de septembre à décembre, lorsque nous prévoyons que le taux de la Fed atteindra un maximum de 3,25%.

Nous pensons en effet que les données économiques américaines pourraient continuer à s'éroder et s'étendre aux chiffres de l'emploi, ce qui amènerait la Fed à modifier sa focalisation sur l'inflation. Selon notre scénario macroéconomique, les Etats-Unis connaîtront une légère récession économique au début de 2023.

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