La Bourse suisse se redresse. Après une semaine assez faible, le SMI s’est légèrement consolidé. En effet, les titres de Roche, le groupe pharmaceutique, ont fait l’objet d’une forte demande. A cause d’une fuite de données, des résultats intermédiaires concernant un agent anticancéreux, qui se sont révélés positifs, ont dû être publiés prématurément. Le résultat de l’équipementier automobile Autoneum a dépassé les attentes. L’entreprise profite d’une embellie, mais aussi d’un rachat. Malgré des chiffres réjouissants, l’entreprise n’a pas adapté ses perspectives annuelles à la hausse, ce qui présage un deuxième semestre plus faible. L’action a donc perdu 7% de sa valeur. Les prévisions du groupe agroalimentaire Orior demeurent, elles aussi, inchangées. Son chiffre d’affaires a progressé en raison des hausses de prix, alors que son volume de production a diminué. SoftwareOne, le prestataire des services informatiques, a réalisé un chiffre d’affaires moins élevé que prévu. Sa marge reste cependant dans le cadre des estimations. Les résultats du fabricant de capteurs Sensirion n’ont pas été à la hauteur de ses attentes et il a donc revu à la baisse ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Quant aux effets des réévaluations pour les sociétés immobilières Swiss Prime Site et SF Urban Properties, ils ont bien fléchi en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Les banques centrales en ligne de mire. Jackson Hole, le rendez-vous de l’élite des banques centrales, risque de ressembler à une sorte de «En attendant Jerome Powell». En effet, les investisseurs espèrent qu’ils en apprendront plus sur la future politique en termes de taux d’intérêt grâce au discours du chef de la Fed vendredi après-midi. L’objectif – un ralentissement conjoncturel – se traduit certes déjà dans les données économiques, mais la conjoncture US reste solide, et ce n’est pas la première fois que la Fed sous-estime sa robustesse. Les investisseurs tournent leur regard avec d’autant plus d’intérêt vers le Wyoming.

Perspectives moroses pour l’Allemagne où la conjoncture est faiblarde. L’indice des directeurs d’achat, connu pour être un indicateur avancé, s’est effondré en août, passant de 48,3 à 44,7 points. Des valeurs inférieures à 50 signalent une contraction. Le secteur des services, qui soutenait jusqu’à présent l’économie est aussi tombé sous le seuil de croissance. Selon la Deutsche Bundesbank, la détente viendrait des consommateurs, à même de freiner la dégringolade économique grâce aux augmentations de salaires et à des taux d’inflation en baisse.

Nvidia dépasse les attentes pourtant élevées. Le fabricant de semi-conducteurs Nvidia a présenté de bons chiffres semestriels. Rien qu’au deuxième trimestre, ses résultats ont doublé en glissement annuel. Le bénéfice s’est envolé, avec une hausse de 800%. Même si les estimations ont été plus que dépassées, les évaluations reflètent des attentes élevées. Les valeurs du fabricant de semi-conducteurs ont progressé de plus de 200% depuis le début de l’année et se négocient avec un ratio cours–bénéfice supérieur à 100: aucune déception possible!

Sommet des BRICS. Un certain nombre de représentants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, les pays BRICS, se sont réunis cette semaine en Afrique du Sud pour discuter de l’avenir de la communauté d’Etats. L’accent est mis sur la croissance. L’Arabie Saoudite, l’Iran, les Emirats arabes unis, l’Argentine, l’Egypte et l’Ethiopie rejoindront le groupe le 1^er janvier 2024. C’est étonnant, d’autant plus que les pays membres n’approuvent pas tous une telle extension et qu’ils ont par ailleurs des intérêts divergents. Tandis que la Chine veut renforcer sa puissance, le Brésil souhaite une meilleure organisation du «sud global» et l’Afrique du Sud, quant à elle, espère un renforcement des coopérations économiques. Les Etats BRICS ont en commun leur volonté de réduire leur dépendance du dollar US et des Etats-Unis. C’est pourquoi les pays BRICS poursuivent aussi l’idée d’avoir leur propre monnaie, mais il reste encore beaucoup d’obstacles à franchir avant qu’une telle monnaie voie le jour. Introduire une monnaie unique est une chose complexe: l’euro en est l’exemple parfait même si les Etats européens sont bien plus proches les uns des autres que les pays BRICS.

La banque centrale chinoise a baissé ses taux directeurs cette semaine dans le but de soutenir la conjoncture vacillante. Contrairement aux attentes des marchés, le taux d’intérêt des crédits à 5 ans est toutefois resté inchangé. Etant donné qu’il est déterminant pour de nombreuses hypothèques, un assouplissement désamorcerait la crise immobilière et soulagerait le budget des preneurs de crédit. Pendant ce temps, les Etats-Unis poursuivent l’objectif inverse et augmentent leurs taux directeurs depuis 18 mois afin de préserver la conjoncture d’une surchauffe et de lutter contre l’inflation.

Le jeu à l’honneur. Les gamers ont jusqu’à la fin de la semaine pour s’informer sur les dernières tendances lors de la Gamescom, le plus grand salon mondial du jeu vidéo qui se déroule à Cologne. L’affluence est importante, les places pour samedi sont déjà presque toutes vendues.

Avenir de Credit Suisse. UBS publiera le 31 août ses résultats pour le semestre écoulé. Il sera intéressant de découvrir comment se poursuit l’intégration de Credit Suisse.