Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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L’inflation aux USA semble avoir franchi son sommet. Le moral en bourse revient momentanément. Par ailleurs, les gardiens de la monnaie entrevoient des taux directeurs plus élevés l’an prochain.

Des bourses faibles. Le recul des chiffres de l’inflation aux USA, plus faibles que prévus, a provoqué un bref sursaut en bourse. Puis, l’effet s’est essoufflé. Côté entreprises, aucune nouvelle. Le constructeur de trains Stadler Rail a décroché un gros contrat d’une valeur de 2,3 milliards de francs pour les chemins de fer du Kazakhstan qui ont commandé 537 wagons-lits et couchettes, maintenance comprise. Les actions du fournisseur pharmaceutique Lonza se sont retrouvées sous pression, sachant que les coûts d’assainissement d’un site de déchets toxiques s’avèrent plus élevés que prévus. Le cimentier Holcim avait annoncé son retrait de Russie, peu après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes et a bouclé la vente de ses activités, qui passeront en mains locales. Les activités locales avaient contribué pour moins de 1% au chiffre d’affaires et au bénéfice de l’entreprise. Cette semaine, par ailleurs, Vifor a communiqué la date de décotation de ses actions. Les actions de l’entreprise pharmaceutique se négocieront une dernière fois à la bourse suisse le 22 décembre prochain, puis seront retirées de la cotation le 23, après que le concurrent australien CSL ait racheté Vifor. Deux autres entreprises sont sur le point de retirer leurs actions de la cotation: le fabricant de machines d’emballage Bobst et le détaillant Valora.

Les banques centrales plus restrictives. La Réserve fédérale américaine (Fed), la Bank of England (BoE), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont chacune augmenté leur taux directeur de 50 points de base cette semaine. Les bourses avaient déjà anticipé et intégré une telle mesure à leurs cours. En revanche, les prévisions de taux de la Fed ont entraîné une incertitude aux USA. En effet, les membres tablent sur un taux d’intérêt de 5,1%, après un niveau de 4,6% en septembre, ce qui veut dire que la politique monétaire restera restrictive pour un long moment encore, en raison des taux élevés d’inflation qui compliqueront la tâche des gardiens de la monnaie l’an prochain. Lutter contre l’inflation sans pour autant étouffer la dynamique économique tient sur le fil du rasoir.

L’inflation en recul aux USA. L’inflation aux USA semble baisser. En effet, à 7,1%, le taux était plus faible que prévu par le marché en comparaison annuelle. L’inflation recule ainsi pour la cinquième fois consécutive après avoir atteint un pic de 9,1% en juin. L’inflation sous-jacente, à savoir la hausse des prix hors énergie et denrées alimentaires, s’affaiblit elle aussi. La bourse avait initialement réagi de manière euphorique à cette évolution, mais le dollar a nettement perdu de sa valeur. En effet, force est toujours de constater que, malgré les chiffres prétendument encourageants, l’inflation est toujours à un niveau élevé et que l’objectif des 2% est encore loin. Par ailleurs, les coûts de logement aux USA ont nettement augmenté en raison de la forte hausse des taux d’intérêt et pèsent ainsi sur le budget des Américains.

La Berne fédérale prévoit un ralentissement de la croissance. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) table désormais sur une croissance économique de 0,7%, contre ses 2,1% initialement pour 2022, alors que la BNS est plus prudente avec un taux de 0,5%. Certes, la croissance prévue est inférieure à la moyenne à long terme, mais on peut toutefois exclure une lourde récession. Bien que l’inflation élevée pèse sur le moral des consommateurs, la croissance privée devrait rester solide.

Les obligations suisses sont prisées. Les obligations sont de nouveau prisées en raison des taux d’intérêt élevés. La Confédération a perçu 937,5 millions de francs en tout en décembre lors de la dernière enchère de cette année, soit cinq fois plus que l’an dernier. Le montant des obligations émises en 2022 est néanmoins inférieur à celui de 2021 avec 6,7 milliards de francs. L’Administration fédérale des finances entend lancer des obligations à hauteur de 8 milliards de francs l’an prochain, dont 4,6 milliards de francs d’échéances qui seront renouvelées.

Graphique de la semaine

Les pyjamas sont un grand classique des cadeaux de Noël. Une situation qui profite à Calida: les valeurs de ce fabricant de lingerie ont été très demandées cette année et ont battu d’environ 16% le Swiss Performance Index (SPI). Les personnes qui cherchent encore un cadeau de Noël peuvent s’acheter des titres plutôt qu’un pyjama puisqu’en détenant 20 actions Calida et en se faisant inscrire au registre des actions d’ici fin février, elles recevront un pyjama d’une valeur d’environ 100 francs, en plus du rendement sur dividende d’un peu plus de 2%. L’action Calida vous promet donc de belles nuit de sommeil.

GROS PLAN

Une reprise difficile pour Netflix. Les actions du service de streaming Netflix ont perdu 72% au plus fort de la crise cette année. Le cours a désormais presque doublé depuis juillet – mais est toujours en recul de près de 50% depuis le début de l’année.

LE PROGRAMME

Climat des affaires selon l’Ifo. L’Institut Ifo publiera les données de décembre sur le climat des affaires en Allemagne le 19 décembre prochain. Le moral s’était légèrement amélioré en novembre.

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