Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Les bourses semblent avoir perdu de leur dynamique. Après une chasse aux records ces dernières semaines, les investisseurs prennent leurs bénéfices, alors que la hausse du nombre de cas d’infections dues au coronavirus pèse sur le tourisme.

La bourse suisse fait une pause. Aucun signe en vue d’un rallye en fin d’année. Au fil de la semaine, le marché des actions suisses s’enlisait avec une légère tendance à la baisse. Après les records enregistrés par le Swiss Market Index (SMI) la semaine écoulée, l’évolution en bourse était empreinte de prises de bénéfices et d’un manque d’impulsions. Nonobstant, les divers constituants de l’indice ont évolué de manière tout sauf homogène: les actions de l’assureur Swiss Life, par exemple, faisaient partie des plus demandées. L’entreprise s’est donc fixé de nouveaux objectifs financiers plus ambitieux. En plus, la part des bénéfices à verser sous forme de dividendes aux investisseurs, sera augmentée. Quant à Swisscom et au cimentier Holcim, ils avaient aussi la faveur des investisseurs. Par contre, ces surperformeurs en date ont dû laisser des plumes cette semaine, comme le technicien sanitaire Geberit, le fournisseur pharmaceutique Lonza et le spécialiste des investissements Partners Group.

Les taux d’intérêt en hausse. Malgré des avancées timides, la direction semble claire: les taux aux USA grimpent. Depuis vendredi dernier, les rendements des obligations d’Etat américaines à 10 ans ont augmenté temporairement de 0,1% ce qui n’est pas beaucoup, mais suffisant pour faire baisser les prix des obligations d’env. 1%. Avec un rendement à l’échéance de 1,54%, même des petits changements comptent. En Suisse, cette hausse est nettement moins marquée. Les taux d’intérêt des obligations d’Etat suisses évoluent toujours en territoire négatif sur l’ensemble de la gamme des durations.

Les perspectives s’assombrissent. Les goulets d’étranglement, la hausse des prix de l’énergie et la peur de nouveaux confinements pèsent sur le moral des entreprises en Allemagne. L’indice Ifo du climat des affaires enregistre ainsi un recul pour la cinquième fois consécutive: non seulement la situation actuelle, mais aussi les attentes ont été jugées être plus pessimistes. Un rayon de lumière vient désormais toutefois du secteur automobile qui était morose depuis un certain temps.

L’Allemagne a un nouveau gouvernement. C’est désormais officiel: le nouveau gouvernement allemand est tricolore et se compose du SPD, des Verts et du FDP, qui vont diriger ensemble le pays pour les quatre années à venir, sous la direction du chancelier Olaf Scholz. Les objectifs consistent à assurer les retraites, de trouver des solutions à la protection du climat, d’instaurer un salaire minimum plus élevé et la distribution contrôlée du cannabis. Mais la première des priorités est effectivement de maîtriser la situation due au coronavirus. En plus, d’autres ennuis se profilent avec le stationnement des troupes russes à proximité de la frontière ukrainienne.

Les USA puisent dans leurs réserves pétrolières. Le prix élevé du pétrole tire l’inflation et pèse sur le moral des consommateurs, car faire le plein devient toujours plus cher. Les USA sont particulièrement concernés. Pour contrebalancer cela, le gouvernement américain a décidé de puiser dans les réserves stratégiques à hauteur de 50 millions de barils de pétrole. Reste à savoir si le prix pourra ainsi être durablement influencé. A ce jour, cette mesure est restée sans effet, car les USA consomment bien 20 millions de barils par jour.

Jerome Powell, le chef de la Fed, restera quatre années de plus, pour un second mandat, suite au choix du président américain Joe Biden. Les bourses ont accueilli la décision avec bienveillance. Mais le banquier central devra relever un défi de taille: réduire la politique monétaire expansionniste sans étouffer l’économie.

Graphique de la semaine

La recrudescence des cas de coronavirus et le confinement en Autriche pèsent sur le secteur du tourisme. Les titres de TUI, Lufthansa et autres, ont subi des reculs à deux chiffres la semaine dernière. Le secteur accuse un retard de près de 30% par rapport à l’ensemble du marché européen (Stoxx 600), depuis 2020, alors que le secteur technologique le devance de plus de 40%. Ce qui explique aussi pourquoi de nombreux marchés d’actions sont encore proches de leurs sommets historiques. La pandémie semble terminée pour eux – du moins pour le moment.

GROS PLAN

Le télétravail est demandé. La tendance au télétravail en raison du coronavirus se reflète dans les bons chiffres trimestriels des entreprises informatiques Dell et HP.

LE PROGRAMME

Baromètre conjoncturel. Le 30 novembre, le centre de recherche en conjoncture de l’EPFZ (KOF) publiera le baromètre conjoncturel du mois de novembre.

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