Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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L’argent est disponible, mais il est moins accessible. Les bourses semblent arriver en bout de course, alors que les investisseurs se ruent sur les actions du nouveau venu «On» et que la résurgence du coronavirus en Chine pèse sur les marchés.

La consolidation se poursuit. La dynamique semble s’essouffler. La consolidation en bourse suit son chemin. En milieu de semaine, l’indice directeur suisse SMI cotait, pour la première fois depuis fin juin, de nouveau sous la barre psychologique des douze mille points, mais il a ensuite réussi à la refranchir. Les fabricants de biens de luxe Swatch Group et Richemont étaient sous pression en raison des mesures de confinement à la suite de nouvelles éruptions du coronavirus en Chine. Les titres du Credit Suisse faisaient aussi partie des perdants. Selon divers médias, le chef de la grande banque serait sous pression et en passe d’être destitué. Quant aux actions du groupe ophtalmologique Alcon, elles ont évolué de manière réjouissante malgré la tendance générale dans un faible marché.

Semaine des entrées en bourse. Plein succès pour «On», le fabricant suisse de chaussures et d’articles de sport, dont les titres ont été lancés auprès du public à 24 dollars à un prix plus cher que prévu et qui est même monté à 35 dollars en fin de journée, faisant progresser la capitalisation boursière de «On» à 9,5 milliards de dollars. L’entrée en bourse a surtout profité aux fondateurs et aux propriétaires ainsi qu’à Roger Federer qui a investi dans l’entreprise en 2019. Mais ce match est loin d’être gagné, et le maestro le sait fort bien, car un break ne suffit pas pour remporter un match. Les investisseurs misent toutefois sur le fait que les taux de croissance resteront attractifs encore longtemps. Cette semaine, une autre entreprise est aussi entrée en bourse aux USA: Sportradar. Mais son IPO était moins euphorique que celle de «On» car la première journée de négoce, les valeurs du prestataire saint-gallois de données sportives ont perdu 7,2%. Sa capitalisation boursière avoisine néanmoins 8 milliards de dollars.

Apple lance les achats de Noël. Pour une fois, le commerce de détail suisse est en avance sur le groupe technologique américain Apple. Les pains d’épice de Noël et les spéculos remplissent depuis un certain temps déjà les rayons des prestataires suisses pour dynamiser les ventes. Apple a emboîté le pas et lancé le trimestre de Noël en présentant la 13e génération de son iPhone, devenu le produit phare du groupe. Le cours de l’action n’a pas vraiment réagi à la présentation du produit, mais ses valeurs ne cotent qu’environ 5% sous leur record historique, avec une capitalisation boursière de plus de 2400 milliards de dolllars. A croire que les acteurs du marché ne s’attendent à rien d’autre que le nouveau produit sera, cette année encore, couronné de succès.

Microsoft achète ses propres actions. Le plus grand prestataire de logiciels au monde entend racheter un certain nombre de ses propres actions pour un montant de 60 milliards de dollars, en soi une pacotille au vu de sa capitalisation boursière d’environ 2300 milliards de dollars et face à la faible réaction en bourse: les actions n’ont progressé que de 1,7% à la suite de l’annonce. Ce chiffre représente une hausse de la capitalisation boursière de presque 40 milliards de dollars.

Elections allemandes du Bundestag. Le 26 septembre, ce sera le grand jour. L’Allemagne élira son organe le plus important. Il y aura un changement de fauteuil pour le chef du gouvernement puisque la chancelière en titre, Angela Merkel, ne se représente pas à sa réélection, après 16 années de mandat. Cette situation ne devrait pas avoir d’incidences durables sur les marchés des actions ni sur le moral des investisseurs. Les bourses politiques sont courtes sur pattes selon un adage de ce secteur financier.

Graphique de la semaine

Le nombre de passagers à l’aéroport de Zurich redécolle littéralement. Avec 1,6 million de passagers en août, les chiffres ont augmenté de 16% par rapport au mois précédent. Néanmoins, la fréquentation reste 48,8% moins élevée qu’en août 2019, lorsque les voyages n’étaient pas encore limités par le coronavirus. D’après l’aéroport, il se pourrait que l’on attende jusqu’en 2025 avant de retrouver le niveau d’avant-crise. Le cours de l’action est en bonne voie: ayant anticipé une partie de ce retour à la normale, il lui manque toutefois encore un bon 20% avant de renouer avec le sommet d’avant-crise.

GROS PLAN

Demande accrue de produits pour animaux. Les actions de Zooplus, négociant en ligne de produits pour animaux, ont augmenté de 174% cette année, en raison d’une bataille de prise de contrôle.

LE PROGRAMME

Analyse de la situation de politique monétaire. Le 23 septembre, la Banque nationale Suisse (BNS) publiera son appréciation. Rien ne devrait changer dans sa politique monétaire expansionniste.

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